Le reste à charge des ménages en santé n’est tiré vers le bas que grâce au Rac0

La dernière édition des comptes de la santé diffusée par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), met en lumière l’évolution du reste à charge (Rac) des ménages en France après intervention de la sécurité sociale, de l’Etat et de la complémentaire santé. On constate que la baisse de ce reste à charge depuis 2019 est due à la mise en place du Rac0 (ou 100% santé). D’après les données de 2021, la France est même le pays de l’OCDE où le reste à charge est le plus faible rapporté à la dépense courante de santé au sens international (DCSI).

Nous avons déjà évoqué, dans une précédente publication, l’évolution des dépenses des organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam) notamment impactées par le Rac0. Logiquement, la part prise en charge par les Ocam sur les postes auditif, optique et dentaire entrant dans le Rac0 a augmenté pour attendre globalement 61% des dépenses de consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) en 2022. On pouvait donc s’attendre à ce que cette implication des Ocam dans le remboursement des soins entrant dans le Rac0 ait un impact sur le reste à charge des ménages. C’est ce que montre la Drees.