Chez les prestataires de services du secteur tertiaire, la première réunion de négociation paritaire de l’année a surtout été le lieu d’échanges autour de l’enjeu des minima salariaux.
Cette discussion était très attendue par les organisations syndicales de salariés, dans la mesure où la négociation qui a eu lieu l’an passé a échoué – ayant, plus précisément, conduit à l’élaboration d’un projet d’accord qui n’avait pas été signé par un nombre suffisant d’entre elles. Les représentants des salariés espéraient donc des propositions relativement généreuses de la part de leurs homologues patronaux, qui prennent en compte aussi bien l’inflation des derniers mois et l’absence de revalorisation en 2024.
Les employeurs n’ont toutefois pas semblé percevoir les choses de la même manière. Les incertitudes fortes pesant sur la conjoncture ainsi que les orientations budgétaires – et donc sociales et fiscales – auraient été pointées du doigt. Partant de là, la représentation patronale des prestataires du tertiaire aurait avancé des propositions très proches de celles sur lesquelles les partenaires sociaux avaient abandonné la précédente négociation. Il aurait été question de revalorisation des salaires conventionnels de 4 % à 2 % – décroissants avec la progression dans la grille – avec un niveau d’entrée de grille supérieur au SMIC de 13 centimes.
C’est peu dire que ce positionnement du collège patronal a fortement déplu à la plupart des syndicats de salariés. Une grande majorité d’entre elles aurait catégoriquement refusé de poursuivre les discussions sur la base de cette proposition, revendiquant une révision complète de sa copie de la part du patronat. Les échanges doivent continuer à l’occasion de la prochaine CPPNI de la branche. Selon toute hypothèse, ils ne vont pas être très sereins.