Comme le savent nos lecteurs, le secteur de la transformation laitière est en cours de restructuration conventionnelle, avec le rapprochement de l’industrie laitière, des coopératives et SICA laitières et d’autres conventions locales, dont celle du Roquefort.
Si l’on en croit la FGTA-FO, la fédération FO chargée, entre autres secteurs, de celui de l’industrie agroalimentaire, ce processus suscite justement des craintes du côté des salariés de l’industrie de Roquefort. Comme l’explique en effet la FGTA-FO, “la convention des entreprises liées à l’AOC Roquefort offre des avantages aux salariés plus importants par rapport aux deux CCN des branches lait” et l’hypothèse est donc prise au sérieux de tentatives patronales de remises en cause de ces spécificités à l’occasion de la fusion conventionnelle.
S’opposant à une telle orientation, FO juge nécessaire de “conserver les acquis sociaux des salariés”. Cette option est très probablement défendue par l’ensemble des organisations syndicales. S’il est possible que les employeurs du Roquefort se trouvent tentés de tirer profit de la restructuration conventionnelle afin de tirer les droits sociaux vers le bas, un tel choix serait difficilement justifiable en référence à la conjoncture économique de cette production de niche, relativement préservée. Surtout, il ne serait guère compatible avec la volonté de favoriser l’attractivité de la profession.