C’est dans une conjoncture économique et sociale toujours marquée par le niveau élevé de l’inflation et par les hausses fréquentes du SMIC que les représentants patronaux et salariaux de la banque se sont récemment emparés de l’enjeu des salaires.
Comme elles l’expliquent dans un communiqué commun, les cinq fédérations syndicales représentatives dans cette profession – le SNB CFE-CGC, la CFDT, la CGT, la CFTC et FO – ont abordé cette négociation salariale avec des revendications ambitieuses. Ceci procédait à la fois du contexte inflationniste mais également de l’échec des trois dernières discussions conventionnelles.
Si l’intersyndicale reconnaît avoir dû, au cours de la négociation, revoir ses ambitions quelque peu à la baisse, elle se félicite toutefois d’avoir obtenu des concessions notables de la part des employeurs, représentés par l’AFB. En effet, elles expliquent que l’accord salarial conventionnel 2023 de la banque porte sur des hausses comprises entre 3 % et 5,58 %.
“Après avoir acquis 3% d’augmentation pour l’ensemble des niveaux, les organisations syndicales ont réussi à décrocher un plancher de 800 €, qui favorisera les salaires les plus bas et bénéficiera à 29 minimas sur 56. Comme elles ont parallèlement signé un accord de revalorisation automatique afin que les salaires soient au moins supérieurs à 5% du SMIC, cela revient à une augmentation globale de 5.58% pour les 13 premiers niveaux, incluant les critères d’ancienneté” précisent les syndicats.
Malgré ce bon résultat, ils maintiennent, certes, la pression sur le patronat, “déplor[ant] l’attitude des employeurs de la branche AFB, qui restent loin d’un partage de la valeur équitable et dont le manque de générosité ne favorise pas l’attractivité d’un secteur qui pâtit pourtant d’un désintérêt croissant”.