Les bureaux d’études s’entendent sur les salaires

Télétravail bureaux d'études

Dans les bureaux d’études techniques et sociétés de conseils, l’enjeu des salaires constitue, au niveau de branche, un enjeu pour le moins épineux ces derniers mois.

Ayant échoué à se mettre d’accord sur ce thème l’an passé, alors que l’inflation atteignait un niveau élevé, les bureaux d’études se sont retrouvés, au début de l’année en cours, dans le viseur du ministère du Travail, du fait du caractère obsolète de leur grille conventionnelle des minima salariaux. Il leur était demandé de s’atteler dès le printemps à la reprise de discussions salariales – sous-entendu : suffisamment ambitieuses pour permettre une remise de la grille conventionnelle au goût du jour.

Or, malgré cette commande étatique pressante, les employeurs du secteur, représentés par le Syntec et le Cinov, ont fait le choix de rouvrir la négociation sur les salaires en présentant aux syndicats de salariés… le projet d’accord qu’ils avaient fermement rejeté en 2023. Autant dire que la négociation n’a pas débuté de la meilleure des manières qui soit.

Contraintes de revoir leur copie afin de trouver des partenaires syndicaux de compromis, les deux organisations professionnelles de la branche sont revenues avec une nouvelle proposition à l’occasion de la réunion paritaire qui s’est tenue à la fin du mois de mai. Après quelques discussions entre les partenaires sociaux, un compromis aurait été trouvé sur l’évolution de la grille salariale. D’après la CFDT, il repose sur “une augmentation mensuelle de 100 euros pour les trois premiers niveaux de la grille ETAM et les deux premiers niveaux de la grille des cadres et de 75 euros pour tous les autres niveaux”. “A l’initiative de la CFDT, l’accord intègre également une garantie de négociation en 2025 qui démarrera sur la base d’une augmentation de 20 euros mensuels” assure par ailleurs l’organisation.

Si cette dernière déplore “des propositions [patronales] trop faibles de la part des organisations patronales au regard de l’inflation de ces dernières années qui a fortement impacté le pouvoir d’achat des salariés”, elle a toutefois validé l’accord, au motif qu’il “amortit néanmoins un peu l’impact de l’inflation sur les salaires les plus bas et ceux proches des minima conventionnels”.

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pourriez aussi aimer

Les régimes spéciaux SNCF-RATP transfèrent plus de 65 M€ à la Cnav

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui précise les montants des fonds propres que doivent verser les régimes spéciaux de retraite de la SNCF et de la RATP à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Ce transfert intervient dans le cadre de l’article 24 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2025. La Caisse de prévoyance et de retraite du personnel ferroviaire est tenue de verser 38 922 651,51 euros à la Cnav. De son côté,...

Avis d’extension d’un accord territorial (Drome – Ardèche) dans les CCN des OETAM du bâtiment

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, envisage d’étendre, par avis publié le 2 juillet 2025, les dispositions de l’accord territorial (Drome - Ardèche) du 18 décembre 2024 relatif aux indemnités de petits déplacements IPD, conclu dans le cadre des conventions collectives nationales des ouvriers employés par les entreprises du bâtiment du 8 octobre 1990 visées et non visées par le décret du 1er mars 1962...

Avis d’extension d’un accord territorial (Manche) dans la CCN de la métallurgie

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, envisage d’étendre, par avis publié le 2 juillet 2025, les dispositions de l’accord territorial (Manche) du 6 mai 2025 relatif à la détermination de la valeur de point pour le calcul de la prime d'ancienneté à compter du 1er juin 2025, conclu dans le cadre de la convention collective nationale de la métallurgie (...