Alors que les questions parlementaires sur la hausse des cotisations de complémentaires santé se multiplient, le député Inaki Echaniz adresse à son tour une question écrite au Gouvernement. Publiée au Journal officiel du 3 juin 2025, sa question met en lumière les difficultés rencontrées par les retraités, et notamment les plus modestes, face à des primes en constante augmentation.

L’élu socialiste des Pyrénées-Atlantiques relève que les cotisations des complémentaires santé augmentent régulièrement depuis plusieurs années. Cette tendance affecte l’ensemble des assurés, mais touche plus durement les retraités aux revenus modestes, pour lesquels les primes représentent une part croissante de leur budget.
Cette question rejoint celle de la députée Marietta Karamanli, que nous évoquions récemment dans nos colonnes. Elle y soulignait également les difficultés d’accès à une complémentaire pour les retraités et appelait à un soutien public à des solutions collectives. Son intervention faisait notamment référence aux constats du rapport sénatorial publié en septembre 2024, qui proposait plusieurs pistes : réforme de la sortie des contrats collectifs dans le cadre de la loi Évin, création d’une complémentaire santé solidaire dédiée aux retraités modestes, ou encore développement d’initiatives locales comme les mutuelles communales.
A son tour, Inaki Echaniz souligne qu’un nombre croissant de retraités renoncent à se couvrir, ce qui conduit parfois à renoncer aux soins eux-mêmes. Il estime que 10 % des retraités pauvres ne disposent plus d’aucune complémentaire santé, contre 4 % dans l’ensemble de la population.
Le député attire également l’attention sur la généralisation de la tarification à l’âge, rappelant les constats déjà formulés par la Cour des comptes en 2021. Selon les données de la DREES, cette pratique concernait 64 % des contrats en 2006, contre 97 % en 2016. Il évoque en outre l’impact indirect du dispositif 100 % santé, qui, bien qu’ayant permis une amélioration de l’accès à certains soins (prothèses, lunettes, aides auditives), aurait contribué à une hausse des cotisations, particulièrement pour les assurés de 60 ans et plus.
Face à ces constats, Inaki Echaniz demande au Gouvernement de préciser les mesures envisagées pour freiner l’augmentation des cotisations qui pèse sur les publics les plus vulnérables.
Depuis plus d’un an, députés et sénateurs alertent régulièrement sur la situation des retraités face aux tarifs des contrats individuels. Malgré ces interpellations convergentes, le Gouvernement ne s’est pour l’heure pas prononcé sur d’éventuelles évolutions du cadre réglementaire.