L’UPA appelle à une simplification du droit du travail

Cet article a été publié initialement sur le site de l’UPA 

Négociation collective : l’UPA appelle à une simplification du droit du travail et donne la priorité aux branches professionnelles

Après avoir été auditionnée par la commission « Accords collectifs et travail » présidée par Jean-Denis Combrexelle, et alors que les pistes de réforme du droit du travail se multiplient, l’UPA tient à rappeler ses positions dans ces domaines.D’abord, l’UPA partage l’objectif fixé par le Premier ministre de donner plus de place au dialogue social et en particulier à la négociation collective. La loi a vocation à définir « l’ordre public social », c’est-à-dire à déterminer les règles générales que devront respecter la totalité des employeurs et des salariés du pays, en conformité avec les exigences européennes. Mais il n’appartient pas au législateur de déterminer les temps de pause des salariés d’une branche professionnelle, ni d’imposer une durée minimale de travail à temps partiel identique pour toutes les entreprises. Ces intrusions dans l’organisation des professions est totalement contreproductive et tend à alourdir le marché du travail.Dans cette logique, le rôle central de la négociation collective doit être amplifié.L’UPA s’oppose à la surenchère actuelle consistant à souhaiter que l’essentiel de la réglementation du travail soit définie au sein des entreprises et que celles-ci puissent déroger à des accords de branche, voire à la loi. Faut-il rappeler que 98% des entreprises françaises ont moins de 50 salariés et ne sont pas en mesure de négocier un accord en interne ? Il serait totalement absurde de confier à la négociation d’entreprise le soin de définir l’essentiel de l’organisation du travail, en excluant du même coup l’immense majorité des entreprises. Cette solution reviendrait à disqualifier les TPE et les PME face à quelques grosses entreprises qui seules seraient en mesure d’adapter le droit du travail à leur profit. En conclusion, l’UPA soutient la nécessité de réformer la réglementation du travail, en veillant à simplifier le code du travail et à limiter le champ d’intervention de la loi et des décrets, en maintenant une complémentarité entre les niveaux de négociation, et en développant le rôle pivot de la négociation dans les branches professionnelles.

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Avis d’extension d’un accord “catégories objectives” dans le transport

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, la ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, chargée du travail et de l'emploi, et la ministre auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée des comptes publics, envisagent d'étendre, par avis publié le 4 juillet 2025, l'...

Les organismes de contrôle laitier revalorisent leurs salaires

Un avenant a été conclu le 6 novembre 2024 dans la convention collective nationale des organismes de contrôle laitier (IDCC 7008). Le texte acte une revalorisation de la valeur du point Contrôle Laitier (CL) et modifie la grille annuelle des rémunérations minimales garanties à compter du 1er janvier 2025. L’avenant a été signé par l’association Eliance...

Les entreprises de sélection et reproduction animale révisent leurs salaires

Un avenant a été signé le 6 novembre 2024 dans la convention collective nationale des entreprises de la sélection et de la reproduction animale (IDCC 7021). Ce texte révise les rémunérations minimales mensuelles (RMM) et annuelles (RAM) applicables à compter du 1er octobre 2024. L’avenant n°15 fixe un nouvel indice de valorisation pour le calcul des salaires...

Une nouvelle suppléante est nommée à la commission d’immatriculation Orias

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, acte un changement de représentation au sein de la commission en charge des immatriculations au registre des intermédiaires en assurance, banque et finance tenu par l’Orias. Charlotte Le Moine est nommée membre suppléante de cette commission, pour une durée de cinq ans. Elle y siège au titre des professionnels ou de leurs représentants. Elle succède à Patrice Gobert. ...