La DARES a publié une étude sur l’accompagnement des salariés par les structures de l’insertion par l’activité économique.
Il ressort de ce document du 4 avril 2016, que le taux d’encadrement des salariés en insertion est variable selon les structures en fonction du type d’activité qu’elles pratiquent.
Le cadre réglementaire de l’insertion des salariés par activité économique
La DARES remarque que le public touché par ce type d’insertion se compose d’individus sans emploi qui ont des difficultés sociales et professionnelles. Cette insertion leur permettrait de basculer à nouveau sur le marché du travail à travers un parcours dans des entreprises conventionnées.
Les salariés en insertion sont encadrés par des accompagnateurs socioprofessionnels (ASP) et des encadrants techniques/chargés du suivi des missions. Les premiers aident à la mise en place du suivi des parcours d’insertion et les deuxièmes sont chargés de l’accompagnement des salariés sur leur poste de travail. Cet accompagnement des salariés en insertion est aussi encadré par des référents extérieurs à la structure. D’après un tableau sur les caractéristiques des accompagnateurs socioprofessionnels selon leurs employeurs, 82 % des accompagnateurs ont un titre professionnel en lien avec leur fonction, 46 % ont un bac +2, 39 % ont entre un et moins de cinq ans d’ancienneté.
Les structures accueillant les salariés en insertion sont les entreprises d’insertion (du secteur marchand comme les SA SARL) et ateliers et chantiers d’insertion (qui sont le plus souvent des associations). Il y a également les associations intermédiaires (associations loi 1901) et entreprises de travail d’insertion (entreprises de travail temporaire). Ces dernières mettent les salariés à disposition de particuliers et d’entreprises pour faciliter leur insertion.
L’accompagnement et la gestion des problèmes des salariés
L’accompagnement est varié et adapté selon les problèmes et leur gravité rencontrés par le salarié. Ces problèmes peuvent être d’origine administrative, légale, financière, familiale et de logement. Les problèmes les plus fréquemment rencontrés sont de nature administrative ou d’accès au droit.
Les personnels en charge de l’accompagnement suivent en moyenne 2 salariés dans les entreprises d’insertion tandis qu’ils en suivent 16 en moyenne dans les associations intermédiaires.
L’accompagnement se fait souvent à travers des réunions d’équipes (92 %) et des discussions avec des intervenants étrangers (67 %).
Le parcours d’insertion des salariés
La défintion du parcours d’insertion se fait au moment de l’embauche pour les associations intermédiaires et les entreprises de travail d’insertion et à la fin de la période d’essai pour les entreprises d’insertion et les ateliers et chantiers d’insertion.
Au début de leur formation, les salariés doivent présenter leurs souhaits professionnels et sont soumis à une évaluation linguistique. Au cours de leur formation, ils présentent leur projet de formation et ils sont évalués selon une grille d’objectifs.
Leur projet professionnel se définit à travers des entretiens suivi et des bilans professionnels.
Les formations sont variées et certifiantes dans certains cas. Elles sont financées par les organismes paritaires collecteurs agréés et le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.
Cependant, la DARES souligne qu’il est difficile pour les employeurs de mettre en place des formations à cause de difficultés de financement, du refus ou de la réticence du salarié et de l’insuffisance de l’offre de formation à proximité.