Cet article a été initialement publié sur le site de l’organisation d’employeurs U2P.
L’U2P constate avec regret qu’une fois encore, après l’exemple des commerces et services de proximité, le gouvernement a choisi parmi ses mesures de lutte contre l’épidémie, de mettre à l’arrêt un pan entier de l’économie française, les activités de montagne.
En interdisant l’ouverture des domaines skiables sur le territoire national, on plonge dans l’obscurité de très nombreux chefs d’entreprise et indépendants (dont 17.000 moniteurs de ski) et des centaines de milliers de salariés (dont 120.000 saisonniers) qui en dépendent directement. Le seul chiffre d’affaires des stations de ski s’élève à 10 milliards d’euros par an. Une fermeture qui se prolongerait jusqu’à la fin janvier priverait la France d’un tiers de cet or blanc.
Et au-delà de ces redoutables impacts directs, des répliques beaucoup plus vastes sont à prendre en compte. Du commerce de proximité aux activités de loisirs, de la gastronomie à l’artisanat d’art, du bâtiment aux professions libérales, c’est un vaste tissu entrepreneurial et l’ensemble des populations qui vivent et travaillent en milieu montagnard qui sont concernés.
Par ailleurs, l’U2P ne peut que s’étonner de la décision de fermer sans distinction toutes les stations de ski françaises, et cela jusqu’à la fin janvier, alors que les stations frontalières d’Espagne, d’Andorre, de Suisse et peut être d’Autriche seront ouvertes. On retrouve le même effet pervers qu’à l’origine du deuxième confinement quand les activités de proximité étaient contraintes à la fermeture alors que les grandes et moyennes surfaces et a fortiori le commerce en ligne restaient ouverts.
Recherchons ensemble les moyens d’une ouverture raisonnée des stations de sports d’hiver. Le protocole sanitaire applicable aux stations de ski existe. Il faut l’appliquer. S’il nécessite d’être renforcé, le gouvernement doit y travailler au plus vite avec les représentants des professions.
Pour sa part, l’U2P sera infailliblement aux côtés des artisans, des commerçants de proximité, des cafetiers-hôteliers-restaurateurs, et des professionnels libéraux, pour créer les conditions d’une ouverture des domaines skiables avant les fêtes de fin d’année.