Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO
Fresnes, Nanterre, les Baumettes, Riom, Nantes, Saint-Quentin-Fallavier… Plus des deux tiers des 188 établissements pénitentiaires ont connu ce 15 janvier soit des actions de blocages soit des mouvements de débrayages des personnels de surveillance à l’appel de trois syndicats. Le SNP-FO a décidé de reconduire le mouvement ce mardi.
Plus des deux tiers des établissements pénitentiaires (188 en France) connaissaient un fonctionnement perturbé ce lundi 15 janvier. Blocages, débrayages des agents… Ce mouvement de grogne des personnels (26 000 surveillant en France) à l’initiative de trois syndicats dont le SNP-FO fait suite à l’agression la semaine dernière de trois surveillants de la prison de Vendin-le-Viel (Pas-de-Calais) inaugurée en 2015 et comptant une centaine de détenus.
Depuis cette agression, le directeur de la prison a démissionné. Le ministère de la Justice a lancé quant à lui une mission d’inspection visant à déterminer les circonstances de l’agression et les responsabilités.
Alors que les agents contestent l’absence de considération envers les personnels et l’absence de moyens, notamment en matière de sécurité au sein des établissements pénitentiaires
surpeuplés, une réunion organisée samedi 13 janvier entre les trois syndicats de surveillance dont FO et des représentants du ministère de la Justice et de l’Administration pénitentiaire s’est soldée par le départ anticipé des organisations.
Après une heure d’échange, force est de constater qu’aucune réponse concrète aux revendications ne nous a été apportée
soulignaient ce 13 janvier les syndicats venant de claquer la porte de cette rencontre.
L’échec de ces échanges a débouché sur l’organisation de la journée d’actions de ce 15 janvier. Lundi, en début d’après-midi, le syndicat SNP-FO annonçait d’ores et déjà sa décision de reconduire le mouvement mardi 16 janvier.
Alors que le chef de l’État annonçait ce 15 janvier la présentation d’ici la fin février d’un plan pénitentiaire global
le SNP-FO fustigeait les conditions désastreuses
de l’exercice actuel du métier de surveillant de prison et rappelait les principales revendications des agents.
Les revendications : recrutements, revalorisations et mesures de sécurité
Le syndicat des surveillants FO demande des moyens supplémentaires et notamment un recrutement massif
de personnels ainsi que
la reconnaissance statutaire et indemnitaire des personnels à leur juste valeur
. Pour FO, cela passe entre autres par des revalorisations indemnitaires souligne Emmanuel Baudin, le secrétaire général du SNP-FO.
Le syndicat demande que la prime de sujétion spéciale (PSS) passe de 26% à 30% du salaire brut. En ce qui concerne la prime ICP (indemnité pour charges pénitentiaires), le SNP-FO demande qu’elle passe de 1 000 euros à 1 500 euros/an. Les agents précisent qu’ils ne perçoivent toujours pas un réel treizième mois.
Ils demandent par ailleurs la revalorisation des primes de nuit comme celles relatives au travail du dimanche et des jours fériés. Quant aux mesures relatives à la sécurité, l’une d’entre elles devrait consister à créer une classification des établissements en fonction du profil des détenus
indique Emmanuel Baudin.