Reste à charge zéro : les premiers contrats dès 2020

Les organisations représentant les organismes de complémentaire santé ont publié un communiqué mettant en avant leur implication dans la réforme du reste à charge zéro. Cette réforme portée par Agnès Buzyn s’accompagne de l’implication des organismes complémentaires qui tentent de peser dans les choix opérés par le gouvernement. 

Rappelons que l’ambition est de permettre aux assurés de ne pas avoir de reste à charge, c’est-à-dire de ne rien avoir à payer, lorsqu’ils accèdent à des soins dentaires, qu’ils achètent des lunettes, ou qu’ils achètent un équipement d’audioprothèse. 

 

 

Reste à charge zéro : un comité de suivi et une première application en 2020

Dans leur communiqué, le CTIP, la FFA, la FNMF et l’UNOCAM indiquent leur attachement à la participation à la réforme avec pour objectif de proposer “une couverture santé au meilleur prix pour les assurés“. Encore faut-il savoir ce qui sera qualifié de “meilleur prix” car il faudra bien que quelqu’un (tout le monde ?) paye la facture de cette réforme, aussi bien pour rémunérer les praticiens que pour acheter le matériel requis. La piste envisagée de favoriser les réseaux de soins ne devrait d’ailleurs pas plaire à tout le monde

Dans le cadre de leurs négociations, les organismes de complémentaires santé font une nouvelle annonce : l’intégration du reste à charge zéro dès le 1er janvier 2020 dans certains contrats. On peut se douter que cette mise en oeuvre sera progressive et servira d’expérimentation in vivo du dispositif en vue d’une généralisation d’ici 2022. 

En effet, pour accompagner la phase d’essai à partir de 2020, les complémentaires santé veulent qu’un comité de suivi de la réforme analyse les effets des contrats commercialisés et estime leurs impacts aussi bien sur les organismes assureurs que sur les assurés. 

En gage de bonne foi, les organismes complémentaires ont rappelé leur engagement d’uniformiser la structure des contrats de complémentaire santé pour permettre une meilleure compréhension et une facilité de comparaison par les assurés : très peu de détails liés à ce projet ont filtré pour le moment, il sera intéressant de savoir si cela permettra vraiment d’améliorer la lisibilité des contrats. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Pourquoi les réseaux de soins sont renforcés par la condamnation du syndicat des chirurgiens-dentistes de France

La récente condamnation du syndicat des chirurgiens-dentistes de France (CDF) pour avoir organisé le boycott des réseaux de soins, Santéclair en particulier, fait grand bruit. Il faut dire que c'est la première fois qu'une telle décision est rendue. La Cour de cassation confirme que le CDF a largement dépassé la liberté d'expression syndicale dont il se prévaut. Ses actions, dont nous allons expliquer les détails, ont clairement porté atteinte à la libre concurrence et à l'activité des réseaux de soins. ...

L’EIOPA accueille son nouveau directeur exécutif

Le conseil d'administration de l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP ou EIOPA en anglais) vient de nommer son nouveau directeur exécutif. C'est Damian Jaworski qui est nommé à ce poste. Il doit encore être confirmé par le Parlement européen avant de prendre ses fonctions le 1er avril 2026. D'après le ...
Lire plus

L’Insee nous dit tout sur les seniors en perte d’autonomie à l’horizon 2070

La courbe démographique en France ne cesse de marquer le vieillissement de la population, entrainant par la même occasion l'augmentation du nombre de seniors en situation de perte d'autonomie. L'Insee et la Drees publient une étude commune qui montre que cette croissance sera forte jusqu'aux années 2045-2050 avant une stagnation à l'horizon des années 2070. ...