La ministre Buzyn a évoqué hier avec les organismes complémentaires la question du reste à charge zéro. La discussion a porté sur le calendrier de mise en oeuvre de la mesure. Les fédérations professionnelles ont réclamé un report de la réforme au 1er janvier 2020, le temps d’intégrer le dispositif dans les contrats. En outre, elles ont plaidé pour un recours accru aux réseaux de soins.
Buzyn fera-t-elle en bout de course le même flop que Touraine avec le tiers-payant généralisé? Rien ne l’exclut. En l’état du dossier, personne ne conteste vraiment les options présidentielles sur le sujet, mais tous les acteurs du dossier sont debout sur le frein pour retarder le plus possible leur réalisation. En l’espèce, la proposition des organismes complémentaires de renforcer les réseaux de soin à partir pour favoriser le reste à charge zéro ne devrait pas tarder à faire bondir les médecins de ville. Ceux-ci vouent en effet une haine inextinguible à ces réseaux qui encadrent leur pratique professionnelle.
Tout laisse à penser que les polémiques vont enfler sur le sujet dans les mois à venir.
Buzyn veut une démarche qualité pour le SAMU
Après le drame de Strasbourg évoqué dans nos colonnes, la ministre Buzyn a reçu les urgentistes. La réunion lui a permis de dresser un plaidoyer en faveur d’une démarche qualité dans les SAMU. Les considérations de la ministre sur le sujet laissent un peu pantois, dans la mesure où l’on n’imaginait pas que les pratiques recommandées ne fussent pas déjà en vigueur dans les hôpitaux publics. Une fois dep lus, le retard du service public dans le management des services est criant.
On notera par exemple cette injonction:
“La “démarche qualité” passe aussi, dans certains Samu, par l’écoute “systématique” des enregistrements lorsqu’un problème est détecté, par exemple lorsqu’un patient arrive aux urgences “dans un état inquiétant”, après avoir tenté d’appeler mais “sans avoir été pris en charge”, a expliqué François Braun, président de Samu-Urgences de France.
Cet aveu de vide managérial fait froid dans le dos.
L’épidémie de dengue à la Réunion est-elle mal gérée?
C’est ce que prétend l’ancienne ministre socialiste Ericka Bareigts. À l’occasion d’une question au gouvernement, elle a soutenu: “Le défaut d’anticipation de l’Etat est particulièrement grave d’autant plus que La Réunion a vécu une saison cyclonique intense favorable au développement des moustiques et de leurs larves.” Selon l’ancienne ministre, la suppression de contrats aidés à faciliter la propagation de la maladie par l’affaiblissement du système sanitaire local.
La ministre a indiqué que la souche du virus était nouvelle et qu’elle avait mobilisé tous les services de l’État pour juguler l’épidémie. Elle a ajouté qu’elle recruterait 300 nouveaux contractuels pour aider à la lutte.
2.600 cas se seraient déclarés sur l’île.
Antibiorésistance: une étude américaine sur la résistances des bactéries
On notera l’étude signalée par Santélog, et menée par des chercheurs américains sur les stratégies de résistance aux antibiotiques développées par les bactéries.
Ils suggèrent que la bactérie peut avoir une certaine capacité à protéger la colonie de certaines toxines externes alors que les bactéries sont encore en phase de colonisation (donc avant la formation d’un biofilm).
Un message chimique, d’alerte à la communauté, qui illustre un comportement de P. aeruginosa ‘de groupe » jusque-là inconnu, pour contrer les antibiotiques.
Instructif!