À l’occasion d’une table ronde organisée au Sénat ce mercredi 4 avril, les représentants de la Direction de la sécurité sociale (DSS) et du Leem, syndicat des entreprises du médicament, ont confronté leur vision d’un système de régulation pharmaceutique sous tension. Alors que les dépenses de médicaments remboursés poursuivent leur croissance, les industriels dénoncent une perte de lisibilité, une pression budgétaire croissante et un affaiblissement progressif de l’attractivité du territoire français. Les parlementaires s’interrogent sur la soutenabilité du modèle.

Les dépenses nettes de médicaments pris en charge par l’Assurance maladie ont bondi en 2024. Mais cette hausse ne s’expliquerait pas par une explosion des volumes prescrits. Elle serait portée par un changement structurel du marché, lié à l’arrivée de traitements coûteux, parfois dénués d’un réel apport thérapeutique. Ce glissement alimente une tension croissante entre les objectifs de soutenabilité financière, les exigences d’accès à l’innovation et la crainte d’un recul durable de la production pharmaceutique en France.
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