Nouveau dossier médical partagé : ce qui change

Dans le cadre de la loi santé, un nouveau décret relatif au dossier médical partagé a été publié au journal officiel de ce jour. 

Ce décret précise les modalités de création et de mise en oeuvre du dossier médical partagé pour les bénéficiaires de l’assurance maladie. 

 

La définition du dossier médical partagé selon le décret

Le décret définit le dossier médical partagé comme un dossier médical numérique, créé volontairement par les professionnels de santé sous réserve de l’accord du bénéficiaire, qui favorise la prévention, la qualité, la continuité et la prise en charge coordonnée des soins des patients par le partage des données entre les professionnels de santé. Chose importante, c’est le bénéficiaire de l’assurance maladie qui est titulaire de son dossier médical partagé une fois qu’il est créé. 

Le dossier médical partagé est accessible dans le respect de la protection des données en santé entre les professionnels de la santé concernés. 

 

Les informations essentielles que doit contenir le dossier médical partagé selon le décret

Le décret précise que les informations du dossier médical partagé sont des données relatives au bénéficiaire de l’assurance maladie, détenteur du dossier médical partagé (son identité, son suivi médical et son état de santé, les soins effectués avec les remboursements et prise en charge, la prescription de médicaments, les dons d’organes éventuels). 

Le dossier médical partagé doit inclure également des données sur les coordonnées des personnes proches du bénéficiaire, les coordonnées de son médecin traitant. 

Il contient enfin le consentement pour la création du dossier médical partagé et la liste des professionnels pouvant y avoir accès. 

Les modalités de création, clôture et destruction du dossier médical partagé selon le décret

Le décret nous informe que la création du dossier médical partagé ne peut se faire sans le consentement exprès et éclairé du bénéficiaire. Avant de donner son accord, le bénéficiaire doit iméprativement être informé des finalités du dossiers, des modalités de création, clôture et destruuction du dossier. C’est la caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) qui est chargée de mettre à disposition des assurés toutes les informations utiles. 

La création du dossier médical partagé peut se faire par le bénéficiaire, tout professionnel de santé, les personnes à l’accueil dans les structures de santé, les agents des organismes d’assurance maladie. 

La clôture du dossier peut s’effectuer dans le cas du décès du titulaire du dossier médical partagé, ou lors d’une utilisation frauduleuse. Cette utilisation frauduleuse peut entraîner la destruction du dossier médical partagé. 

 

Les droits dont dispose le titulaire sur le contenu du dossier médical partagé selon le décret

Le décret énonce les droits du titulaire sur l’accès aux données du dossier médical partagé. En effet, le titulaire du dossier peut avoir accès aux données directement, par l’intermédiaire d’un professionnel de santé concerné par le dossier, ou par l’intermédiaire d’un hébergeur de données de santé à caractère personnel agréé. 

S’il le souhaite, le bénéficiaire peut rectifier des informations sur le dossier avec les professionnels de santé concernés par le dossier ou avec la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés. 

Le bénéficiaire peut également décider que des informations ne soient pas accessibles à certains professionnels de santé concernés par le dossier. Cependant, ce droit est limité aux professionnels de santé autorisés à accéder à son dossier. 

Les modalités d’accès au dossier médical partagé selon le décret

Le décret précise enfin les modalités d’accès au dossier médical partagé. 

Il est mis à la disposition du bénéficiaire des moyens d’identification et d’authentification prévus par la CNAMTS. 

Les professionnels de la santé ont un accès différent au dossier médical partagé si ils sont membres de l’équipe de soins ou non, cependant l’accès doit être effectué selon des règles strictes de confidentialité. 

Le médecin traitant a, lui, accès à l’intégralité des informations contenues dans le dossier médical partagé. 

Le décret terminé par préciser que tous les dossiers médicaux personnels déjà créés avant sa publication deviennent automatiquement des dossiers médicaux partagés et deviennent donc régis par les mêmes dispositions. 

 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...
Lire plus

Un hôpital condamné pour faute inexcusable après l’agression physique d’une salariée

C'est un arrêt très important que vient de rendre la Cour de cassation au sujet de la responsabilité d'un hôpital en cas d'agression physique de l'un de ses employés. On ne compte plus les faits divers rapportant de tels événements, souvent survenus ces dernières années dans des services d'urgences saturés. Ici la Cour reprécise les éléments caractéristiques de la faute inexcusable en matière d'obligation légale de sécurité et de protection de la santé des salariés. ...
métallurgie
Lire plus

Comment apprécier l’existence d’une discrimination syndicale sur la carrière

L'appartenance à un syndicat ne doit pas être un facteur de discrimination en entreprise, notamment lorsqu'il s'agit d'évolution de rémunération. A ce sujet, la Cour de cassation apporte une précision intéressante sur la façon dont une telle discrimination peut (ou non) être caractérisée en examinant le parcours professionnel du salarié. ...