A la fin de l’automne dernier, nous faisions état du lancement, dans le cadre de la gestion de la nouvelle CCN de la métallurgie, d’une négociation portant sur l’actualisation de l’accord sur l’égalité professionnelle dans ce secteur.
Après quatre séances de discussions paritaires sur ce thème, les partenaires sociaux de la métallurgie ont finalisé leur projet d’accord.
Un accord introduisant “de réelles avancées” (CFDT)
Si l’on en croit la fédération CFDT de la métallurgie, qui s’en félicite d’ailleurs, ce texte est “significatif, concret” et emporte “de réelles avancées”. L’organisation syndicale cite par exemple la mise en œuvre “d’un indicateur sur le nombre d’hommes et de femmes par classe d’emploi avec l’ancienneté associée, dans l’objectif d’arriver à la suppression des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes”. Elle rapporte également la reconduction “de la majoration par l’Opco2i de la prise en charge des contrats de professionnalisation conclus avec des femmes sur les métiers industriels, la sensibilisation aux stéréotypes, la prise en charge par les entreprises des déplacements des marraines de « Elles bougent »”.
Un dossier toujours en cours pour la métallurgie
En plus de ces éléments qu’ils ont consignés dans l’accord, les représentants patronaux et salariaux de la métallurgie sont convenus d’aborder prochainement d’autres sujets relatifs à l’égalité professionnelle. Toujours d’après la CFDT, un groupe de travail paritaire va actualiser les “différents guides de la branche en matière d’égalité professionnelle destinés aux entreprises”. Surtout, la perspective de la refonte du congé parental pourrait être l’occasion pour les partenaires sociaux de la métallurgie d’engager une réflexion relative à “la prise en compte du congé paternité au même titre que les congés maternité ou d’adoption dans le cadre des évolutions de carrière ou salariale”. La finalisation de l’accord sur l’égalité hommes-femmes dans la métallurgie ne signifie donc pas que ce dossier est refermé.
Un accord ouvert à signatures jusqu’au 4 avril
Le projet d’accord finalisé dans la métallurgie est ouvert à signatures syndicales jusqu’au 4 avril prochain. Ne faisant pas mystère de sa bonne perception du texte, la CFDT a d’ores et déjà fait savoir qu’elle ferait partie de ses signataires. A priori, la validation syndicale de cet accord ne devrait pas poser de problème, dans cette branche où l’UIMM peut compter sur un trio de partenaires syndicaux avec lequel elle gère la nouvelle CCN – trio composé de la CFDT, de FO et de la CFE-CGC. Enfin, relevons qu’alors que le dernier accord sur l’égalité professionnelle dans la métallurgie avait été signé il y a dix ans, les représentants du secteur ne devront pas attendre aussi longtemps avant de se saisir une nouvelle fois de cet enjeu, dans la mesure où l’accord qu’ils viennent d’élaborer a une durée de vie de quatre ans.