Jean-Luc Monteil, fondateur de monmeilleurbanquier.com et dirigeant de la compagnie financière Colbert, vient de démissionner discrètement de ses fonctions de vice-président du MEDEF. Cette péripétie a été annoncée lors de la dernière convention de l’organisation patronale. Manifestement, cette décision fait suite à des accusations portées par une salariée de l’avenue Bosquet quant à des comportements de harcèlement sexuel et de discrimination hommes-femmes.
Trouverons-nous bientôt sur Twitter un hashtag “balance ton responsable MEDEF” ?
Pour l’instant, la présomption d’innocence est de rigueur et nul ne sait ce qui s’est réellement passé dans les couloirs de l’avenue Bosquet, le siège du MEDEF national à Paris. Mais beaucoup d’adhérents ont été étonnés d’apprendre, il y a quelques jours, à la convention de l’organisation qui se tenait en Champagne, que le vice-président Jean-Luc Monteil avait plié armes et bagages sans demander son reste.
Des petits curieux se sont donc demandés ce qui se tramait derrière ce rebondissement surprenant.
De graves accusations que le MEDEF n’est pas près d’étouffer
Visiblement, ce départ ne serait pas étranger à des accusations sulfureuses portées par une salariée du MEDEF, licenciée l’an dernier, contre l’organisation… et contre le vice-président lui-même. Pour l’instant, il s’agit de simples hypothèses non confirmées ni infirmées par les intervenants du dossier, que nous avons interrogés et qui n’ont pour l’instant pas jugés utile de répondre. On soulignera qu’une accusation ne vaut pas preuve, bien entendu.
On se surprendra toutefois de la maladresse (désormais légendaire) du MEDEF dans la gestion de ses ressources humaines. Comment, à ce niveau de sensibilité, l’organisation patronale parvient-elle à ne pas transiger avec une salariée qui n’avait pas le statut de cadre, au point de mettre l’un de ses vice-présidents en danger ?
Décidément, il ne suffit pas de porter des valeurs managériales exemplaires pour les mettre en pratique. La foi et les actes sont deux choses bien différentes, comme disait le bon Saint Ignace de Loyola.
Comment Monteil a semé la haine derrière lui
En tout cas, l’annonce de cette démission en a réjoui plus d’un, en particulier dans les MEDEF territoriaux. Selon plusieurs témoignages, le style personnel de Jean-Luc Monteil n’a rien à envier à la brutalité de Patrick Martin, le premier des vice-présidents, que beaucoup appellent le “cow-boy”.
Manifestement, le duo Martin-Monteil ne s’est illustré ni par sa finesse ni par son tact. Pourtant, Patrick Martin n’hésite pas à écrire, sur le site de son entreprise Belaysoud :
Nous croyons en la qualité des relations humaines, aux partenariats authentiques et au respect : c’est la clé de la réussite !
Les partenariats authentiques selon la méthode Martin Belaysoud semblent en tout cas très engagés… mais ne font pas que des heureuses.
Nous ne manquerons pas de suivre cette affaire croustillante de près.