Dans l’enseignement privé non lucratif, autrefois nommé enseignement privé sous contrat, comme dans d’autres branches, la grille salariale conventionnelle est mise sous pression par les augmentations régulières du SMIC et par le niveau élevé de l’inflation.
Au premier semestre de l’année, les partenaires sociaux de ce secteur se sont entendus à deux reprises, en avril puis en mai, sur des revalorisations des minima salariaux. Forcés de constater que le deuxième de ces deux accords n’a pas été suffisant afin de permettre aux niveaux d’entrée de grille de demeurer supérieurs au SMIC après sa hausse du 1er août, ils ont dû lancer à la rentrée une nouvelle discussion sur les salaires.
Si les organisations salariales jugeaient nécessaire d’opérer une hausse des salaires conventionnels de l’ordre de 2,5 %, les employeurs, pour leur part, misaient au départ sur un taux de 1,8 %. Après quelques échanges nourris, les deux camps ont fini par tomber d’accord sur une hausse de 2 %, au 1er octobre. C’est donc le troisième accord salarial de l’année dans l’enseignement privé non lucratif.
Parallèlement à cet accord, les représentants de la branche ont convenu, si l’on en croit la CFDT, d’ouvrir plus rapidement que prévu – dès à présent, contre avril dans l’agenda prévisionnel – une négociation sur les classifications. Pour les syndicats, il s’agirait notamment de revoir l’étagement des salaires dans la grille et de mieux valoriser le statut de cadre. Reste à savoir si les employeurs entendront leurs arguments.