Auditionné juste après la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) par la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (Mecss), le Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip) a exprimé une forte inquiétude face à la stratégie gouvernementale de recentrage sur l’assurance maladie obligatoire (AMO). Le Ctip dénonce une étatisation progressive du système de santé, menée sans concertation avec les complémentaires. Il pointe des transferts de charges et une absence de dialogue qui fragilise la soutenabilité du modèle collectif. À ses yeux, cette approche méconnaît la spécificité des contrats collectifs, pourtant efficaces et largement déployés. Le Ctip appelle à préserver la logique de co-construction avec les partenaires sociaux, à renforcer les marges d’efficience existantes sans réforme brutale, et à rejeter toute perspective de “grande Sécu”.

Le président du Ctip, Jacques Creyssel, a fermement critiqué les tentatives gouvernementales de recentrage du financement de la santé sur l’AMO. Selon lui, cette logique conduit à une étatisation inefficace du système. Elle méconnaît la spécificité des contrats collectifs et se traduit par une hausse déguisée des prélèvements sur les ménages et les entreprises.
Ceci est un contenu réservé aux abonnés.
Vous pouvez débloquer cet article en utilisant un jeton pour 30,53 € TTC soit 29,90 € HT.
Login if you have purchased