Alors que l’on croyait assurée la pérennité de l’activité économique dans les transports routiers, les choses ont pris un fort mauvais tour à la fin de la semaine dernière.
Estimant que les conditions, notamment sanitaires, ne sont pas réunies pour que les chauffeurs routiers exercent convenablement leur métier, la CFDT, FO et la CFTC, largement majoritaires à elles trois, ont décidé d’appeler ceux d’entre eux chargés de transports non essentiels à exercer “individuellement” leur droit de retrait. “Nous ne pouvons malheureusement que constater que les conditions de travail des salariés en matière de sécurité sanitaire ne sont pas au rendez-vous” dénoncent en effet les trois organisations salariales.
Pour les chauffeurs routiers chargés de transports essentiels, les organisations exigent un renforcement des mesures de protection et d’accompagnement. Ils revendiquent ainsi “des dispositifs sérieusement protecteurs pour agir en ‘temps de guerre'” ainsi que la “réquisition des aires de repos, stations-services, restaurants routiers” et, pour les transports sanitaires, “les mêmes protections que les urgentistes”.