Branches Info & Tripalio a décidé de publier in extenso les travaux de la dernière COMAREP. Ce travail de compte-rendu n’a jamais été réalisé jusqu’ici. Il nous paraissait important de briser ce tabou.
La COMAREP est au coeur de la démocratie sociale
Beaucoup aujourd’hui aiment se gausser sur la démocratie sociale. Elle serait un élément important de l’équilibre social en France. Pourquoi pas…
Son problème est qu’elle repose sur une comitologie complexe, chronophage, qui absorbe l’énergie des meilleurs syndicalistes. Pour le salarié moyen, il reste à prouver que cet investissement soit utile.
La COMAREP en constitue un bon exemple. Cette commission paritaire, réunie sous les auspices du gouvernement, examine chaque année les accords de branche en santé et en prévoyance. Quelle en est l’utilité exacte? Réelle sans doute, mais si peu expliquée aux acteurs de l’entreprise.
L’opacité de la COMAREP n’est plus acceptable
Dans les raisons qui poussent un nombre grandissant de salariés à se tourner vers des logiques de rupture avec le “système”, et notamment avec la démocratie sociale, le fonctionnement de la COMAREP en concentrent plusieurs.
L’opacité de la COMAREP fait partie des défauts qui sont devenus intolérables dans notre fonctionnement collectif. La liste de ses membres n’a jamais été publiée. Ses dates de réunion sont tenues secrètes. Les compte-rendus de ses réunion aussi. Est-il acceptable qu’un comité mystérieux détienne aujourd’hui un povoir sur des accords négociés collectivement?
L’opacité de ses débats est une caractéristique qui là encore prouve l’obsolescence des formes actuelles de la démocratie sociale en France. Comment peut-on admettre que des instances donnent des avis (jamais éclaircis, jamais expliqués) sans en connaître les raisons?
Tout ceci est un simulacre de démocratie qui nécessite des éclaircissements urgents.
Mais, ce qui vient d’être dit pour tout autant être appliqué à la commission nationale de la négociation collective. Faute d’être entendue, cette revendication de transparence emportera avec elle, tôt ou tard, la démocratie française telle que nous la pratiquons depuis 1945.