Dans un article paru hier sur le site de nos confrères de l’Echo touristique, les tensions internes au patronat des hôtels, cafés et restaurants (HCR) apparaissent au grand jour.
Mardi, prenant la parole au congrès national de l’UMIH, qui se tient jusqu’à ce soir à Brest, Thierry Marx, le nouveau président de l’organisation, a déploré les modalités de la création d’une nouvelle organisation professionnelle au sein du secteur. Il s’agit, en l’occurrence, du “groupement des hôtelleries et restaurations de France”, ou GHR, rassemblant deux organisations représentatives dans la CCN des HCR : le GNI et le SNRTC et une organisation représentative dans la CCN des cafétérias, le SNRPO.
Affirmant n’avoir appris que la semaine passée, à l’occasion de sa participation au congrès du GNI, la création de cette structure, qui s’est opérée selon lui “très discrètement”, Thierry Marx a dénoncé le traitement réservé à l’UMIH dans cette affaire. “Je suis plutôt quelqu’un de calme et de posé : je ne suis pas en colère, je suis irrité, une limite a été franchie et je refuse qu’on nous traite de cette façon” a-t-il en effet déclaré. Il a enfoncé le clou en rappelant que, de son point de vue, “la maison commune” du secteur est l’UMIH, qui en est la première organisation professionnelle.
Le nouveau patron de la principale organisation professionnelle de l’hôtellerie-restauration était sans doute d’autant plus remonté contre la création de ce nouveau syndicat patronal que Bruno le Maire lui-même, le ministre de l’Economie et des Finances, a promu cette structure, appelant “d’autres organisations professionnelles à rejoindre le GHR”. La première place de l’UMIH dans le secteur pourrait, il est vrai, être remise en cause par cette initiative patronale soutenue – au moins… – par les pouvoirs publics.