Entrée en vigueur au 1er janvier 2021, la réforme des allocations pour le logement (APL) fait, depuis lors, beaucoup parler d’elle du fait des incompréhensions et mécontentements qu’elle suscite chez de nombreux assurés sociaux, qui font état de diminutions sensibles de leurs droits – quand il ne s’agit pas de disparition pure et simple de ces derniers.
A l’évidence, les allocataires de la CAF ne sont pas les seuls à formuler des récriminations au sujet de la réforme des APL : les personnels de la branche famille de la Sécurité sociale, eux aussi, estiment qu’elle pose de nombreux problèmes. Dans un communiqué intersyndical publié hier, la CFDT, la CGT, FO, la CFTC, la CFE-CGC et Sud affirment en effet que cette réforme est, pour les salariés de la CNAF et des CAF, “la goutte d’eau qui fait déborder le vase” : “La situation dans les CAF est désastreuse même si les difficultés rencontrées ne sont pas une nouveauté. La mise en place de la réforme sur les Aides au Logement les a accentuées, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase !”.
Afin de motiver leur propos, les représentants syndicaux invoquent à la fois des problèmes de sous-effectif et des défauts de fonctionnement des systèmes d’information. “Le manque d’effectif, l’absence de reconnaissance du travail effectué, le recours systématique aux heures supplémentaires et à l’embauche de salariés en CDD, n’ont que trop duré ! A cela s’ajoutent les dysfonctionnements informatiques récurrents !” tonnent-ils, poursuivant : “Tout cela nuit gravement à la santé des agents ! Les agents ont besoin d’être reconnus dans leurs missions”.
Partant de là, les six organisations syndicales appellent à la grève le 29 juin prochain. Elles ont par ailleurs, pour ce même jour, “sollicité un rendez-vous auprès d’Olivier Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé”, le ministre chargé de la Sécurité sociale. L’exaspération paraissant forte chez les personnels de la branche famille, il y a tout lieu de penser que cette journée de mobilisation devrait faire le plein.