Dans une conjoncture économique et sociale toujours marquée par le niveau élevé de l’inflation et par les hausses fréquentes du SMIC, les négociateurs patronaux et salariaux de la nouvelle CCN de la métallurgie se sont emparés mardi dernier de l’enjeu des salaires. Il s’agissait pour eux de réévaluer la grille salariale conventionnelle qui doit entrer en vigueur au 1er janvier prochain.
Si l’on en croit la fédération FO des métaux, les partenaires sociaux sont tombés d’accord sur des revalorisations relativement importantes des minima de branche. “Conformément aux engagements pris lors de l’élaboration de cette grille des SMH, nous l’avons renégociée et, en fonction de l’évolution de l’inflation et des différentes revalorisations du Smic, nous avons obtenu à nouveau une augmentation conséquente de cette grille : + 11,74 % pour la lettre A (classe d’emploi 1) 19 420 euros à 21 700 euros ; + 7,38 % pour la lettre F (classe d’emploi 11) 32 500 euros à 34 900 euros et + 5,42 % pour la lettre I (classe d’emploi 18) 64 500 euros à 68 000 euros” précise en effet FO.
Toujours d’après FO, ces niveaux de revalorisations vont permettre à l’entrée de la grille conventionnelle de la métallurgie de s’établir durablement au-delà du montant du SMIC. “Cette grille sera dès la lettre A (classe d’emploi 1) au-dessus du Smic annuel actuel (20 966,40 euros) pour un montant de 733,60 euros. En cas d’une potentielle revalorisation du Smic en octobre 2023 et janvier 2024, et selon les différentes estimations possibles de 1,8 % ou de 2,5 %, nous serions toujours au-dessus pour un montant de 355,84 euros ou de 209,44 euros” rapporte l’organisation syndicale.
Signé par la CFE-CGC et FO, l’accord sur les salaires dans la métallurgie pour 2024 est validé. Etant donné l’importance de la métallurgie dans les bassins d’emploi locaux, il pourrait servir d’étalon de mesure bien au-delà du secteur.