Alors que l’inflation se maintient à un niveau élevé et que, par conséquent, le SMIC connaît des hausses fréquentes, les négociateurs patronaux et salariaux de la CCN de la coiffure se sont emparés lors de la dernière réunion de leur CPPNI de l’enjeu des salaires.
Pour les négociateurs représentant les salariés, il s’agissait, après une année 2022 marquée par un regain de volontarisme patronal en matière de promotion de l’attractivité de la branche – regain qui s’est traduit par la signature de deux accords sur les salaires – de poursuivre sur cette bonne dynamique en 2023. Les représentants des salariés escomptaient une revalorisation permettant de faire face à la hausse rapide du coût de la vie.
Hélas pour eux, les discussions ont tourné court. Les deux chambres patronales de la profession, l’UNEC et le CNEC, n’ont pas souhaité engager une discussion sur les minima conventionnels. Elles auraient estimé que la situation des entreprises du secteur ne le permettait pas et qu’il convenait plutôt de discuter des classifications. Plus problématique encore pour les salariés : elles auraient jugé qu’une telle négociation n’aurait pas lieu avant plusieurs mois.
Commentant cette situation, la FGTA-FO la déplore. “La FGTA-FO dénonce une politique sociale au rabais qui oblige à courir après chaque augmentation du SMIC. La future probable augmentation du SMIC devrait d’ailleurs renvoyer le 1er niveau échelon 1 au salaire minimum. Une aberration compte tenu des compétences et du savoir-faire des salariés de la branche” déclare-t-elle en effet. Elle appelle d’ailleurs à l’ouverture rapide d’une négociation salariale.
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