A l’occasion du 42e Congrès des audioprothésistes, la directrice générale de la Mutualité française, Séverine Salgado, a eu l’occasion d’échanger avec le directeur général de la mutuelle Unéo, Quentin Bériot, et le président du syndicat des audioprothésistes (SDA), Luis Godinho. A cette occasion, un la Mutualité a rappelé son refus de porter la prise en charge des équipements de classe II au même niveau que celui des équipements de classe I (remboursés à 100% des prix limites de vente dans le cadre du Rac0).
C’est lors d’une table ronde portant sur les relations entre audioprothésistes et complémentaires santé que cette prise de position claire a été formulée. Si les échanges cordiaux ont permis à la directrice générale de la Mutualité française sa volonté de renforcer le dialogue entre la profession des audioprothésistes et les mutuelles, la hausse du remboursement des prothèses auditives de classe II est clairement mise de côté.
C’est pourtant l’une des demandes du SDA qui voudrait que les prothèses non-Rac0 puissent être remboursées sécurité sociale comprise, d’au moins 950 € (qui est le prix limite de vente des prothèses Rac0) par les complémentaires santé pour les adultes de 20 ans et plus, et d’au moins 1 400 € pour les assurés de moins de 20 ans (ou atteints de cécité). La Mutualité français indique (à raison) qu’un tel alignement systématique de la prise en charge des prothèses auditives de classe II entrainera inévitablement une hausse des cotisations à la charge des assurés. La limite à ne pas franchir est donc fixée : les mutuelles et les audioprothésistes doivent encore travailler à la mise en place généralisée du tiers-payant. Ils entendent également réfléchir rapidement à une nouvelle organisation de possibles partenariats entre les différents acteurs (les mots “réseaux de soins” n’ont pas été prononcés mais on peut légitimement penser que ce facteur pourra rentrer dans l’équation).