Ordres des professions de santé : l’Etat renforce les pouvoirs des conseils nationaux

Le fonctionnement des ordres des professions de santé vient d’être modifié par une ordonnance du 27 avril 2017 publiée au journal officiel. 

L’ordonnance est accompagnée par un rapport transmis au Président de la République. Ce rapport précise que l’ordonnance vise notamment à faire évoluer les compétences des organes des ordres. 

 

Les nouvelles attributions des conseils des ordres des professions de santé

L’ordonnance du 27 avril 2017 vient accroitre les pouvoirs des conseils nationaux qui sont chargés d’assurer le suivi et la politique immobilière de l’ensemble de l’ordre. 

Le contrôle par le conseil national des missions de service public exercées par les organes régionaux est aussi renforcé. Ainsi l’ordonnance précise notamment, que le conseil national est compétent pour fixer les règles générales de fonctionnement applicables à l’ensemble des instances ordinales dans un règlement intérieur. Il établit et rend public un rapport d’activité annuel reprenant notamment les données relatives au contentieux disciplinaire collectées par la chambre disciplinaire nationale. 

Le conseil national de l’ordre peut organiser le regroupement de conseils départementaux par une délibération en séance plénière, notamment dans les situations de difficultés de fonctionnement liées à la situation de la démographie de la profession ou à une insuffisance d’élus ordinaux. 

L’ordonnance du 27 avril 2017 prévoit aussi des dispositions spécifiques à certaines professions médicales. Les mécanismes d’élections des membres de la chambre disciplinaire nationale des masseurs-kinésithérapeutes et des pédicures-podologues sont ainsi révisés. De même, le contentieux des élections ordinales de l’ordre des pharmaciens est explicitement confié aux juridictions administratives. Une nouvelle possibilité de prolongation de la période de remplacement du pharmacien d’officine est également ouverte. 

 

Retrouvez l’intégralité de l’ordonnance ci-après : 

 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...