Nouveaux tarifs Evin : tous les adhérents sont-ils concernés ?

Les tarifs de la loi Evin ont évolué et ne sont plus les mêmes depuis le 1er juillet 2017. Pour rappel, ce décret encadre les nouvelles modalités de calcul tarifaire des contrats de complémentaire santé proposés aux anciens salariés. Mais qu’en est-il des adhérents qui bénéficiaient déjà des anciens tarifs avant le 1er juillet 2017 ? 

 

Les anciens tarifs Evin restent applicables

La question de savoir si les nouveaux tarifs s’imposent aussi aux assurés qui sont déjà soumis aux anciennes modalités est légitime. Avant le décret du 21 mars 2017, les tarifs proposés aux anciens salariés ne pouvaient être supérieurs de plus de 50% aux tarifs globaux applicables aux salariés actifs, ce dès la première année (voir article 1er du décret du 30 août 1990). 

Désormais, l’encadrement des tarifs est progressif : la première année, l’ancien salarié paiera la même chose que les salariés actifs. La deuxième année, il pourra payer au maximum 25% de plus que les salariés actifs. Et la troisième année il pourra payer au maximum 50% de plus que les salariés actifs. Enfin, à partir de la quatrième année, il n’y a plus de plafonnement des tarifs Evin. 

Cependant, le décret de 2017 précise bien que “les dispositions du présent décret s’appliquent aux contrats souscrits ou aux adhésions intervenues à compter du 1er juillet 2017“. Ce qui signifie que les anciens salariés, déjà couverts par un contrat aux anciens tarifs Evin, gardent des cotisations plafonnées à 50% du tarif applicable aux salariés actifs. 

En d’autres termes, les ex-salariés couverts avant le 1er juillet 2017 restent régis par l’ancien décret, quand les ex-salariés couverts depuis le 1er juillet 2017 bénéficient des nouveaux tarifs. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
retraites
Lire plus

Suspension de la réforme des retraites : le financement au défi des débats parlementaires

Annoncée par le gouvernement dans le double objectif d'éviter le vote par les députés socialistes des motions de censure présentée au début de la session parlementaire en cours et de s'assurer de leur bienveillance lors de l'examen des textes budgétaires, la suspension de la dernière réforme des retraites serait financée à la fois par une contribution exceptionnelle accrue des complémentaires santé...
Chimie
Lire plus

A quoi sert vraiment l’avenant santé des industries chimiques

L'avenant n° 4 à l'accord santé en vigueur dans la convention collective nationale (CCN) des industries chimiques (IDCC 44) vient de paraître officiellement. Ce texte a l'air anodin en apparence mais il est l'aboutissement de la trajectoire prévue de longue date par les partenaires sociaux. Mais au final, l'avenant n'est pas sans conséquences sur la cotisation conventionnelle. ...

La taxe Ocam supprimée temporairement du PLFSS 2026

Lors des échanges en commission des affaires sociales, les députés ont supprimé (tout simplement) la taxe sur les organismes complémentaires d'assurance maladie (taxe Ocam) prévue à l'article 7 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 (PLFSS 2026). Cette suppression est inattendue dans la mesure où elle provient d'amendements adoptés alors que ce sont des ...