Nouvel épisode du feuilleton des négociations salariales dans le transport. Patronat et syndicats se sont retrouvés hier, enfin prêts à discuter des minima dans la branche. Le patronat avait sans doute un peu été poussé à adopter une posture plus conciliante par le gouvernement et la mobilisation des chauffeurs routiers. Les syndicats, de leur côté, étaient probablement ravis de ne pas avoir à jouer leur crédibilité en appelant à nouveau à la grève.
Toujours est-il que les négociants ne semblent toutefois prêts à négocier que du bout des lèvres. Le patronat maintient ses propositions d’augmentation salariales, entre 1 et 2 % selon les catégories de salariés. Il lâche toutefois du lest concernant la complémentaire santé (qu’il financerait mieux), les jours de carence et les primes annuelles conventionnelles. Les syndicats estiment pourtant être loin du compte des 100 euros d’augmentation mensuelle qu’ils revendiquent depuis le début.
Une nouvelle séance de négociation est donc fixée au lundi 9 février. En attendant, preuve que les esprits se sont adoucis, aucune mobilisation des chauffeurs n’est prévue. A l’évidence, aucun des deux camps ne semblait prêt à assumer un blocage généralisé du pays pour quelques dizaines d’euros…