Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs U2P.
L’U2P se félicite que certaines des propositions formulées par l’eurodéputé Jean Arthuis auprès de la ministre du Travail, visant à favoriser la mobilité européenne des apprentis, soient reprises par le Gouvernement dans le futur projet de loi.
Dans un rapport remis le 19 janvier à Muriel Pénicaud et portant sur les freins à la mobilité des apprentis en Europe, Jean Arthuis formule plusieurs propositions qui s’inscrivent dans un objectif largement partagé par l’U2P : renforcer l’attractivité de cette filière et son accessibilité.
L’eurodéputé souligne notamment que des évolutions réglementaires sont indispensables pour favoriser les échanges avec des apprentis étrangers. La possibilité de signer un contrat plus de trois mois après le démarrage de la formation irait par exemple dans le bon sens. Il insiste par ailleurs sur l’importance d’un référent dans les CFA chargé de nouer des partenariats à l’étranger et de renforcer l’apprentissage des langues.
En pratique, il préconise que, pour la durée de la mobilité, les charges, le salaire ou la responsabilité en cas d’accident du travail ne pèsent plus sur l’employeur d’origine, ce dont l’U2P se félicite. Ce sont autant d’obligations qui suscitent aujourd’hui des réticences de la part des employeurs face à la mobilité des jeunes en Europe.
L’U2P partage également le constat que le nombre d’alternants en mobilité est encore trop faible : l’objectif du Gouvernement de le faire passer de 7 000 à 15 000 reste insuffisant.
De nombreux obstacles subsistent néanmoins et ne pourront être contournés qu’en donnant plus de souplesse et de liberté aux entreprises dans l’organisation de l’apprentissage. Il faut également pouvoir moduler les rythmes d’alternance, parfois trop brefs pour une mobilité internationale. Enfin, il faut proposer un cadre et un accompagnement aux jeunes qui souhaitent consacrer une année scolaire à une expérience à l’étranger.
L’U2P rappelle que développer la mobilité est indispensable pour enrichir les compétences des futurs professionnels formés en alternance, ouvrir nos jeunes à l’international et accroître le rayonnement des produits, des services et des savoir-faire français partout en Europe.