Ce n’est pas nouveau, l’apprentissage peine à attirer les jeunes en France. Une enquête de l’agence ELABE pour l’Institut Montaigne dévoile que les jeunes n’ont pas une bonne image de cette formation. Malgré la tentative de la ministre du Travail de la rendre plus attractive, cette formation peine à trouver sa place car les jeunes s’orientent beaucoup plus vers des études longues.
Le système de l’apprentissage a du mal à se développer en France, tout simplement parce que la cible principale, autrement dit les jeunes de 16 à 25 ans, ne sont plus vraiment intéressés par cette formation courte. Plutôt destinée aux métiers manuels, elle est de plus en plus délaissée par les jeunes.
L’apprentissage n’attire pas les jeunes
Plus de 80% des sondés estiment que la formation en apprentissage permet de trouver un premier emploi facilement. En effet, une grande partie des formations sont destinées au métiers de l’artisanat, qui tente de redorer son blason pour attirer la jeune génération.
Et malgré le fait que 53% des français ont une “assez bonne image” de la formation, sa réputation est fragile auprès des jeunes. 20% des 15-17 ans en ont une “assez mauvaise image”. Pas étonnant quand on sait que de plus en plus de jeunes se tournent plus vers des études longues.
La relance des contrats en 2016 suffit pas
L’année dernière, 420 000 contrats en apprentissage étaient en cours. Mais nous sommes encore loin de l’objectif souhaité par Macron, de passer la barre des 500 000 contrats, objectif déjà fixé par ses prédécesseurs.
Les très petites entreprises sont largement pourvoyeuses de contrats d’apprentissage, elles proposaient 54,6% des contrats en 2016. Cela fait d’elles les piliers de l’apprentissage en France, malgré le fait que la tendance soit à la hausse chez les entreprises de 50 salariés et plus.
Dans toute l’Europe, ce mode de formation est très différent d’un pays à l’autre. Environ 1,5 millions d’allemands ont recours chaque année à l’apprentissage. En octobre, la Commission européenne a adopté une initiative pour stimuler l’apprentissage en Europe. Elle établit 14 critères à prendre en compte pour améliorer la qualité de cette formation. Profitera-t-elle à la France ?