Comme un aveu d’échec, aucun nouveau dossier médical partagé (DMP) ne pourra être créé dès le 1er juillet 2021. Le but de 40 millions de dossiers ouverts à l’horizon 2023 est donc abandonné, plafonnant aux alentours de 9 millions depuis la fin 2019. Mais les DMP déjà créés ne disparaissent pas pour autant, ils sont intégrés au nouvel Espace Santé lancé par l’Agence du numérique en santé.
L’Espace Santé sera lancé au début de l’année 2022 et fonctionne sur une logique d’ouverture automatique, sauf opposition expresse de chacun. La méthode est claire et prend le contrepied de la méthode (ratée) basée sur le volontariat utilisée lors de la création du DMP.
Avec l’Espace Santé, l’Etat espère faire oublier le serpent de mer qu’était le DMP (annoncé en 2004 tout de même…). Tous les assurés devront faire connaître leur opposition à son ouverture. Tous les assurés devraient donc recevoir une sollicitation de l’Assurance maladie pour connaître leur volonté : en cas de silence, l’espace sera systématiquement ouvert.
Tous les bénéficiaires de l’Assurance maladie seront contactés « par tout moyen » et auront un mois pour faire retour de leur opposition éventuelle. Dans ce cas « Mon Espace Santé » ne sera pas créé. Le citoyen pourra revenir sur sa décision dans un sens comme dans l’autre. https://t.co/W9Rsl7I3ke
— Jacques Lucas (@Jcqslucas) June 13, 2021
A ce stade, rien ne permet de savoir si l’Espace Santé fonctionnera mieux que le DMP. En principe, il s’agira d’une version améliorée du DMP avec messagerie sécurisée pour communiquer avec les professionnels de santé ainsi qu’un agenda “santé”.