La restauration rapide s’entend sur l’amélioration des conditions de travail et des salaires

Comptant parmi les grandes branches d’activité de l’économie française – elle emploie plus de 250 000 salariés – la restauration rapide a pour réputation de proposer des conditions de travail et de rémunération qui ne sont pas nécessairement très bonnes.

Afin de renforcer l’attractivité sociale de la restauration rapide, les représentants patronaux et salariaux viennent de s’entendre sur un accord salarial et sur un accord d’amélioration des conditions de travail.

Concernant les salaires, et d’après la FGTA-FO, les partenaires sociaux du secteur se sont mis d’accord sur une revalorisation de “plus de 4,5 %” des minima conventionnels pour l’année 2023. Ils ont en outre décidé d’améliorer les différents montants de la prime annuelle conventionnelle, ou “PAC”, de 7 % pour la prime la plus importante, accordée aux salariés ayant entre 10 et 15 ans d’ancienneté – de 447,7 euros à 480 euros – à 30 %, pour la prime accordée aux salariés récemment entrés dans la profession – de 178,5 euros à 230 euros. Un palier supplémentaire pour la prime a enfin été créé, pour les salariés cumulant plus de 15 ans d’ancienneté.

Commentant cet accord salarial, la FGTA-FO, première organisation salariale du secteur, insiste sur ses apports pour les salariés et la branche, estimant qu’il peut contribuer à “juguler les problématiques d’inflation, de recrutement et d’attractivité de la branche”.

Parallèlement à ces décisions, les négociateurs patronaux et salariaux de la CCN de la restauration rapide ont finalisé leur négociation sur le thème des conditions de travail. D’après la fédération CFDT des services, l’accord issu de cette négociation comporte plusieurs dispositions importantes, comme l’obtention pour les salariés à temps plein de “8 week-ends (vendredi-samedi ou samedi-dimanche ou dimanche-lundi) [de repos] dans l’année”, “l’autorisation de trois jours d’absence pour enfants hospitalisés de moins de 16 ans” ou encore la clarification des conditions de recours au forfait jours pour les cadres – en l’occurrence, la mise en œuvre “d’une rémunération au moins égale à 120% de la rémunération brut annuel d’un niveau IV-D horaires”.

Saluant la signature de ce texte sur les conditions de travail, la CFDT juge qu’il constitue “une étape importante dans la lutte pour de meilleures conditions de travail dans la restauration rapide en France”. “La CFDT se félicite de l’engagement des parties prenantes à travailler ensemble pour améliorer le bien-être des travailleurs et s’engage à continuer à défendre les droits et les intérêts des employés de ce secteur” poursuit-elle.

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
1 commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #3 : les enjeux de la rentrée de septembre 2025

Lancer la vidéo

Webinaire Tripalio #2 : Le point sur les catégories objectives dans les CCN

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #6 : focus sur l'avenant santé n° 9 de la CCN Syntec

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #1 : le régime santé de la CCN Syntec

Vous pourriez aussi aimer

L’ACPR approuve une fusion au sein de SGAM BTP

Le projet de fusion absorption entre 2 entités du groupe SGAM BTP vient d'obtenir le feu vert de l'ACPR. Annoncé en septembre dernier, le projet permet à La Société mutuelle d'assurance sur la vie du bâtiment et des travaux publics d'absorber la Société anonyme générale d'assurance sur la vie. Les deux...

Avis d’extension d’un avenant les scieries agricoles, exploitations forestières et rouissage, teillage du lin

La ministre de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire, envisage d’étendre, par avis publié le 28 novembre 2025, les dispositions de l’avenant n° 1 du 7 novembre 2025 à l'accord national relatif à l'activité partielle de longue durée « rebond » pour répondre à une baisse durable d'activité dans les scieries agricoles, les exploitations forestières et le rouissage, teillage du lin (...
Lire plus

Les prothèses capillaires et fauteuils roulants intègrent dès aujourd’hui les contrats responsables

Tous les professionnels de la complémentaire santé attendent de pied ferme l'application des réformes visant la prise en charge des fauteuils roulants et des prothèses capillaires. Un décret paru le 27 novembre 2025, en vigueur dès aujourd'hui, 28 novembre 2025, intègre officiellement ces nouvelles prestations dans le cahier des charges des contrats responsables et solidaires. ...