Journée des femmes et égalité professionnelle : les syndicats s’expriment

Cet article provient du site du syndicat FO.

 

En cette journée du 8 mars 2017, journée internationale des droits des femmes, la Confédération FO pointe l’incohérence des diverses politiques publiques qui ont été menées ces dernières années en matière d’égalité professionnelle.Ainsi, FO considère que le désengagement de l’État au profit d’une régulation par le marché compromet les actions menées en faveur de l’égalité.En effet, les pouvoirs publics ont notamment facilité le travail de nuit, du dimanche, le temps partiel, dilué la négociation de l’égalité, diminué l’indemnisation du congé parental…Pour Force Ouvrière il est temps de mener des politiques publiques qui soient pensées pour l’égalité professionnelle et non pour le marché.Comme il n’existe pas de droits acquis en matière sociale mais uniquement des droits conquis, FO revendique de continuer les conquêtes et de les défendre. C’est pourquoi FO s’associe à la campagne de la CES pour une augmentation générale des salaires.Pour avoir accès aux revendications de la confédération en matière d’égalité professionnelle, rendez-vous sur la plateforme revendicative de Force ouvrière sur le site : egalitepro.force-ouvriere.org.Pour marquer cette journée, la Confédération organisera un débat à Marseille avec son Union Départementale. Jean-Claude Mailly participera à la journée internationale des droits des femmes du 8 mars au Sénégal. 

 

Cet article provient du syndicat FO.

Au travail, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes persistent malgré les textes de loi. © Benoit DECOUT / REA Parmi les inégalités qui touchent les salariés, les différences de traitement entre les hommes et les femmes restent préoccupantes. Malgré les textes de loi, les écarts de rémunération persistent et les freins à l’égalité réelle sont nombreux. 

Mi-septembre 2016, les eurodéputés ont adopté une résolution anti-dumping social. Parmi les mesures préconisées : Combler les lacunes réglementaires pour faire respecter le droit du travail et le droit social, tant au niveau national qu’européen, et aborder le principe d’égalité de traitement et de non-discrimination. En ligne de mire : les travailleurs détachés.Mais si on étendait cette préconisation aux femmes, qui elles aussi font les frais du dumping social ? D’autant plus que peu de progrès ont été constatés dans l’UE en matière d’égalité salariale homme-femme. En 2006, une directive avait lancé une stratégie sur cinq ans entre 2010 et 2015. Au bout de dix ans, l’écart salarial moyen dans l’UE reste de 16 %, soit 1,6 % de moins qu’en 2007.Côté français, il existe bien un arsenal législatif pour l’égalité professionnelle. Mais sur le terrain, ce dernier peine à se transformer en réalité. Ainsi, les femmes réussissent mieux leurs études mais progressent pourtant moins que les hommes dans leurs parcours professionnels et accèdent moins à des postes à responsabilité. Un élément qui, au-delà de la dimension discriminatoire, interroge sur les réelles motivations des politiques d’individualisation des rémunérations, qui mettent en avant l’excellence et la compétence.Plus on progresse dans l’échelle des salaires, plus l’écart entre les hommes et les femmes se creuse. Il croît également avec la taille de l’entreprise : dans les TPE, les différentiels de salaire sont moindres car les rémunérations sont moins élevées pour tout le monde. Logiquement, à la retraite, la pension des femmes est inférieure à celle des hommes. 

Les femmes en première ligneLes femmes sont entrées massivement dans le salariat durant les Trente Glorieuses, qui ont vu l’augmentation des besoins de main-d’œuvre. Cette période de croissance économique correspond également au développement du secteur des services, créateur d’emplois dits féminins. Depuis un quart de siècle, les femmes sont en première ligne face aux stratégies d’entreprise et aux politiques publiques qui ont encouragé le temps partiel, les contrats courts, l’adaptation du temps de travail au carnet de commandes ou à l’ouverture des magasins en soirée et le week-end. Et les abattements des cotisations sociales sur les bas salaires ont eu pour conséquence la mise en place d’un « plafond de verre » pour les postes les moins rémunérés, où les femmes sont surreprésentées. Très présentes dans le service public et dans les carrières sociales, elles sont également particulièrement exposées aux politiques d’austérité et à leurs répercussions sur l’emploi.Manque de moyens de contrôle et de sanctions 

Reste à comprendre à qui profite cette mise en concurrence des hommes avec les femmes, et plus largement des salariés ayant des enfants avec ceux qui n’en n’ont pas. Une chose est sûre, le maintien de ces inégalités ne se traduit pas par des hausses de salaire. Et les freins à l’égalité professionnelle sont nombreux. Le manque de moyens de contrôle et la faiblesse des sanctions, qui s’élèvent à 1 % maximum de la masse salariale, traduisent une vraie carence de l’État , regrette Anne Baltazar, secrétaire confédérale à l’Égalité professionnelle. La loi Rebsamen a noyé l’égalité professionnelle parmi six autres thèmes de négociation. La loi Travail en a ajouté un septième et permet d’en joindre d’autres tant qu’ils ne concernent pas les salaires. Or, rappelle la secrétaire confédérale, l’égalité professionnelle doit faire l’objet d’une négociation spécifique car si on laisse ce sujet de côté, on est sûr qu’on sera confrontés à une régression. 

Initiative : Les femmes à l’honneur à MarseilleJournée de réflexion sur les droits des femmes le 8 mars à Marseille. Organisée par l’UD des Bouches-du-Rhône, deux thèmes sont au menu : la femme dans le milieu du travail et la femme dans le milieu syndical. En présence de Françoise Milewski, économiste à l’OFCE et membre du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ; d’Anne Baltazar, secrétaire confédérale chargée de l’Égalité professionnelle, ainsi que de plusieurs intervenants (avocat, médecin, entrepreneur et syndicalistes). Une intervention filmée de Jean-Claude Mailly rappellera que les textes existants sont insuffisamment mis en œuvre et que l’égalité professionnelle est une revendication prioritaire de FO. 

 

Cet article provient du site du syndicat CFE-CGC.

Promouvoir l’égalité professionnelle et la conciliation vie professionnelle/vie personnelle est une priorité constante de la CFE-CGC au travers de son Réseau Équilibre, récemment redynamisé. 

Pleins feux sur le Réseau Équilibre ! Créé en 2004 afin de promouvoir l’égalité professionnelle et la conciliation des temps de travail et de vie personnelle, le Réseau Équilibre s’est réuni le 23 février dernier au siège confédéral à Paris, rue du Rocher, en présence notamment de François Hommeril, président de la CFE-CGC, et d’Éric Freyburger, délégué national Emploi, formation, et égalité professionnelle. 

Fort du constat selon lequel les congés parentaux, les temps partiels, la garde des enfants ou le travail à distance demeurent encore trop souvent l’apanage des femmes, créant ainsi des écarts dans la progression des carrières, les rémunérations et les retraites, le Réseau Équilibre élabore des propositions concrètes et promeut leur mise en œuvre dans les entreprises et les organisations. 

Égal accès aux postes de responsabilités et égalité salariale 

L’objectif ? Mettre en lumière les bonnes pratiques à développer pour améliorer la mixité dans toutes les fonctions et assurer une complète équité de traitement entre les femmes et les hommes quel que soit le niveau hiérarchique. La CFE-CGC revendique notamment un égal accès aux postes de responsabilités pour les hommes et les femmes au même titre que l’égalité salariale. 

Composé d’un ou une représentant(e) par région et d’un ou une représentant(e) de chaque fédération, le Réseau Équilibre associe toutes les forces vives de la CFE-CGC pour mettre en place les conditions d’une véritable et efficace égalité professionnelle. 

Toutes les structures de la CFE-CGC mobilisées 

Avec les unions régionales, la CFE-CGC s’attache à animer tous les territoires pour améliorer la visibilité externe de l’organisation et conforter ses relations avec les divers partenaires institutionnels. Il s’agit également, grâce à l’appui des fédérations, d’apporter des services et un support aux délégués syndicaux sur le terrain pour transmettre de l’information, aider à la négociation d’accords d’égalité professionnelle, travailler sur la mixité des métiers et des formations… 

Le Réseau Équilibre CFE-CGC, ce sont des actions concrètes et une dynamique de changement des états d’esprit. Femme et homme : seules les compétences devraient faire la différence ! 

 

Cet article provient du site du syndicat UNSA.

Chaque année, le 8 mars, à l’occasion de la journée de la Femme, les citoyens et les autorités se mobilisent pour l’égalité hommes-femmes.La France s’est dotée d’un grand nombre de dispositifs législatifs et réglementaires telle que la loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. 

La volonté affichée à travers cette loi était de mixer près d’un tiers des métiers existant à l’horizon 2024, contre 12%.Mais au-delà des dispositifs législatifs qui peuvent y aider, au-delà du 8 mars qui permet d’attirer l’attention de tous, faire entrer dans la vie l’égalité femmes-hommes est un combat syndical permanent de l’UNSA. 

Dès 2017, les sociétés cotées au CAC 40 devront compter 40% de dirigeantes au sein de leur conseil d’administration. 

Par ailleurs, les entreprises doivent faire :• un bilan de situation comparée pour chacune des catégories professionnelles de l’entreprise, en matière notamment d’articulation entre activités professionnelles et familiales,• une analyse des écarts de salaire et de déroulement de carrière en fonction de l’âge, de la qualification et de l’ancienneté devra être réalisée, ainsi que pour l’évolution par métiers, des taux de promotion respectifs des femmes et des hommes dans l’entreprise. 

Ces mesures seront à faire appliquer car la situation sur les inégalités persiste.C’est donc un point de vigilance particulier pour l’UNSA.En 2016, alors que les femmes sont plus diplômées que les hommes, que 6 lois successives et de nombreux accords ont affirmé le principe de l’égalité salariale, il y a toujours 20 % d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes (secteur privé et public confondus), que les jeunes femmes sont les plus touchées par la pauvreté, que l’écart moyen de retraite brute est de moins 37% au détriment des femmes (chiffres 2011), que les femmes sont les premières victimes des homicides au sein du couple…Alors que l’accès à l’emploi est un moyen d’émancipation et d’autonomie déterminant pour les femmes, seules 66 % d’entre elles sont en emploi, contre 75 % des hommes. 

Les femmes sont davantage touchées par la précarité : 11,6 % sont en CDD (7,6 % des hommes) et elles représentent 80% des salarié-es à temps partiel.Elles sont 80% à déclarer être régulièrement confrontées à des attitudes ou comportements sexistes au travail.Ce sont encore elles qui assument l’essentiel des responsabilités familiales et qui sont directement pénalisées par l’insuffisance des services publics de prise en charge de la petite enfance mais aussi de la dépendance. 

Si les choses ne changent pas aujourd’hui, la petite Léa qui est née en 2013 continuera de gagner un salaire inférieur de 25% à celui de ses collègues masculins, cotisera pour une retraite de 35% inférieure à celle des hommes et consacrera 1h45 de plus aux tâches ménagères par jour.Raison de plus pour renforcer le combat syndical que nous menons avec l’UNSA. 

 

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