Réunis il y a quelques jours pour une séance de négociation consacrée aux minima salariaux de la branche, les représentants patronaux et salariaux des industries et commerces en gros des viandes se sont trouvés dans l’incapacité totale de s’accorder à ce sujet.
D’un côté, bien que s’appuyant sur des chiffres démontrant que la conjoncture et les perspectives de la profession sont relativement positives, les employeurs de la branche, représentés par l’organisation Culture Viande, ont proposé, si l’on en croit FO, des revalorisations de “1,2 %” sur le niveau d’entrée de grille et de “0,9 % sur les autres coefficients de la grille”. Autrement dit : alors que la profession n’est pas vraiment en difficulté, ils entendaient s’engager sur une négociation portant globalement sur une hausse de 1 % des rémunérations conventionnelles.
Du côté des représentants salariaux, cette proposition n’a pas vraiment fait mouche – c’est le moins que l’on puisse dire. “Aucune des 4 organisations syndicales de la branche ne s’est positionnée pour signer cet accord de salaire 2021” précise en effet FO, qui dénonce vivement l’attitude des employeurs : Culture Viande “envoie un très mauvais signal aux 43000 salariés de la branche pour sa première négociation en qualité d’unique organisation patronale ! Les salariés sauront en tirer toutes les conséquences”.
A l’issue de cette négociation ratée, Culture Viande aurait annoncé qu’elle allait procéder à une recommandation unilatérale à hauteur de 0,7 %.