La Cipav (Caisse interprofessionnelle des professions libérales) rejette en bloc l’arrivée de l’administrateur provisoire décidé par la ministre du travail, Elisabeth Borne.
La décision qui est parue hier au Journal officiel rappelle que cette mise sous tutelle est justifiée par le fait que le conseil d’administration n’a pas tenu compte des conclusions d’un rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) dénonçant des carences au niveau des risques psychosociaux dans la caisse. Le rapport concluait purement et simplement à la révocation du directeur. Loin de suivre cette conclusion, le conseil d’administration de la Cipav a renouvelé sa confiance dans son directeur. C’est à la suite de cette décision que l’administrateur provisoire a été nommé par le Ministère du travail.
Mais les membres du conseil d’administration de la Cipav (suspendu de fait) ne l’entendent pas de cette oreille. D’après l’AFP, ils ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris contre l’arrêté. Rappelons, à toutes fins utiles, que la Cipav a été condamnée récemment à revoir à la hausse les pensions de retraite de bon nombre de ses adhérents. Les exemples de pratiques litigieuses de la caisse de retraite ne manquent donc pas.