Chez Nokia, le PSE ne passe toujours pas

Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT.

« Il y a encore 986 salariés dont l’emploi est supprimé. Dans un groupe qui compte 3 800 salariés en France, c’est énorme », déplore Bernard Trémulot, le délégué syndical central (DSC) CFDT de Nokia. Depuis juin et la mauvaise surprise de l’annonce du PSE, les mobilisations des salariés, des élus locaux et du gouvernement ont permis de réduire le plan social initial de 1 233 suppressions d’emplois à 986.  

« Si, pour le site de Lannion [Côtes-d’Armor], ces nouvelles propositions de la direction laissent entrevoir un peu de ciel bleu, la CFDT ne peut s’en réjouir complètement quand il reste autant de gens sur le carreau, notamment au site de Nozay [Essonne] qui pourrait perdre 716 emplois ! » Sur ces nouvelles propositions, et en particulier le projet de cybersécurité, la CFDT ne signe pas de chèque en blanc à la direction de Nokia, qui a déjà trahi ses engagements premiers de création d’emplois, notamment dans la recherche, lors de la reprise d’Alcatel-Lucent en 2015. Les négociations relatives au PSE vont se poursuivre jusqu’au 26 novembre. 

Les contre-propositions syndicales 

Le 30 octobre, les organisations syndicales, dont la CFDT, ont présenté leurs contre-propositions au comité social et économique central (CSEC). « Nous présentons d’une part une contre-argumentation sur la fermeture de certains services en démontrant leur utilité pour l’avenir et d’autre part des propositions de développement. Celles-ci concernent essentiellement la 5G et de nouvelles technologies pour lesquelles nous avons déjà les compétences en interne et les moyens de rivaliser avec la concurrence », explique le DSC. 

Le 10 novembre, la direction devrait répondre aux contre-propositions syndicales, et le cabinet Syndex présenter les conclusions de son expertise. Les décisions finales devraient être connues les 26 et 27 novembre. En attendant, la CFDT négocie pied à pied les mesures d’accompagnement pour les salariés qui vont perdre leur emploi. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Arrêté d’extension d’un accord dans la boulangerie industrielle et les industries en produits d’œufs

La ministre du travail et de l'emploi, a étendu, par arrêté du 8 novembre 2024, publié le 27 novembre 2024, les dispositions de  l'accord du 23 avril 2024 relatif à la classification, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des activités industrielles de boulangerie et de pâtisserie (secteurs des entrepreneurs de la boulangerie, de la viennoiserie, de la pâtisserie et des professionnels de l'œuf ...