Les procédures d’examen et d’adoption parlementaires de la loi sur l’immigration se sont accompagnées, comme chacun sait, de divers psychodrames qui ont plus particulièrement concerné telle ou telle personnalité politique.
Aurélien Rousseau, le ministre des Solidarités et de la Santé, a ainsi eu l’occasion de faire parler de lui ces dernières heures. Jugeant que le projet de loi était beaucoup trop ancré à droite – et déplorant sans doute les conditions de son adoption, le Rassemblement National ayant voté en faveur du texte – Aurélien Rousseau aurait présenté hier dans la soirée sa démission à Elisabeth Borne, le Premier ministre.
Interrogée ce matin sur France Inter au sujet, entre autres choses, de cette affaire, cette dernière a pourtant affirmé qu’elle constituait un “non sujet”. ” “Le président de la République n’a pas reçu la démission d’Aurélien Rousseau” a-t-elle d’abord affirmé, balayant d’un revers de la main ce problème pourtant potentiellement important : “C’est un non sujet”. “On va arrêter de commenter des choses qui n’existent pas” a-t-elle martelé.
Il est tentant de conclure de cette prise de position ferme de Matignon que ce matin, Aurélien Rousseau est toujours bien le ministre des Solidarités et de la Santé.
Ce qui était vrai en début de matinée semble toutefois finalement ne plus l’être en ce début d’après-midi. Si l’on en croit en effet différentes sources de presse, Aurélien Rousseau n’a pas pris part au conseil des ministres de ce jour et a réaffirmé qu’il était démissionnaire. A titre d’intérim, il serait remplacé provisoirement par Agnès Firmin Le Bodo.