Salaires : les employeurs de l’optique et lunetterie voient trouble

Dans une conjoncture économique et sociale marquée par le niveau élevé de l’inflation et par les hausses fréquentes du SMIC, les représentants patronaux et salariaux de l’optique et lunetterie de détail se sont emparés de l’enjeu des salaires à la fin de l’année 2022.

Comme l’explique la fédération CFDT des services, en novembre dernier, les représentants de la fédération nationale des opticiens de France (FNOF), la seconde organisation patronale du secteur, qui parle au nom des petites structures, se sont entendus avec ceux de plusieurs organisations de salariés afin de revaloriser la grille conventionnelle des salaires. Cet accord devait apporter une bouffée d’oxygène aux salariés du secteur en ce début d’année 2023.

Hélas pour eux, les choses pourraient fort bien se passer différemment. Comme l’explique là encore la CFDT, lors de la dernière réunion de la CPPNI, qui s’est tenue au début du mois de février, les représentants du rassemblement des opticiens de France (ROF), l’organisation patronale majoritaire, ont annoncé leur volonté de s’opposer à l’extension de cet accord. Ils n’auraient pas avancé d’explication à cette décision pourtant fort importante pour les salariés du secteur.

Commentant cette annonce, la CFDT la dénonce vivement. “Ce procédé, indigne d’une organisation patronale représentative, va laisser nombre de salariés aux minima de branche au SMIC et sans revalorisation dans le contexte inflationniste que nous connaissons et cela sans même prendre la peine de proposer une autre grille de minima” juge-t-elle en effet. Force est de reconnaître que l’attitude du ROF pose d’autant plus question qu’il s’était déjà opposé, au printemps dernier et sans raison vraiment pertinente, à l’extension d’un autre accord salarial.

Très remontés contre l’annonce du ROF, les représentants de plusieurs organisations syndicales de salariés ont quitté la réunion paritaire. Un blocage paritaire durable n’est pas à exclure dans cette profession – sauf dans le cas d’un changement d’attitude des responsables du ROF.

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...