La hausse du SMIC survenue au 1er août dernier, comme conséquence de la progression de l’inflation, ayant, dans les coopératives bétail et viande, comme dans bien des CCN, conduit les niveaux d’entrée de grille à être dépassés par le SMIC, les représentants patronaux et salariaux de ce secteur ont dû s’emparer, pour la seconde fois cette année, de l’enjeu des salaires.
C’est à la fin du mois de septembre qu’ils se sont retrouvés afin d’évoquer ce thème. Insistant sur le fait que l’inflation atteignait au moins 6 % cette année, les organisations syndicales de salariés ont d’abord revendiqué un accord portant sur une revalorisation équivalente des salaires. Rappelant que le premier accord salarial de l’année, signé en janvier, avait introduit des hausses de 2,8 % à 3,1 %, les représentants employeurs jugeaient que cette revendication syndicale était trop importante et proposait, d’après la FGTA-FO, des hausses de 2,5 % pour les cadres à 4,66 % pour le premier niveau de la grille.
Une contre-proposition syndicale a alors été formulée, notamment par la FGTA-FO, portant sur une extension de la hausse de 4,66 % à l’ensemble des niveaux ouvriers et employés. En vain : la délégation patronale ne faisait pas évoluer sa proposition initiale. Les négociateurs représentant les salariés auraient, dans ces conditions, jugé impossible de s’engager sur une signature de l’accord. “La FGTA-FO ne peut que regretter l’attitude de la délégation patronale qui n’a pas voulu se saisir de notre contre-proposition et qui laisse par conséquent 5 coefficients en dessous du SMIC !” tonne l’organisation syndicale.