Les traditionnels chiffres du chômage sont tombés hier et ont permis un modeste communiqué de satisfaction de la part du gouvernement. En réalité, c’est une tradition: les mois d’été assistent à une baisse légère du nombre de chômeurs et, quand on gratte, les chiffres de cette année (présentée par François Hollande comme année de reprise!) font froid dans le dos. Voici pourquoi:
350.000 chômeurs de plus en un an
Par rapport à juillet 2014, la France (métropolitaine ou non, les chiffres sont les mêmes et c’est mauvais signe!) compte 350.000 chômeurs de plus qu’il y a un an. C’est une très mauvaise performance, qui montre que c’est surtout la métropole qui souffre aujourd’hui.
2.000 entrées mensuelles de plus qu’il y a un an
En données corrigées des variations saisonnières, Pôle Emploi a enregistré, en juillet 2015, près de 528.000 nouvelles entrées contre 526.000 l’an dernier. Autrement dit, le “robinet à chômage” est loin de se tasser. Il ne cesse même de s’ouvrir. Pour un pays en reprise, le constat est cataclysmique…
4.000 reprises d’emplois de moins qu’en juin
Autre mauvais signal, les reprises d’activité déclarées ont augmenté de 12.000 en un an (100.000 en juillet 2015 contre 88.000 en juillet 2014), mais elles ont baissé de 4.000 unités depuis juin 2015. Là encore, on est loin du frémissement économique répété par l’exécutif.
Ces quelques éléments soulignent que la France est loin du bout du tunnel en matière d’emplois.