FO salue l’accord sur l’égalité professionnelle signé chez Orange

Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO

 

Pour la première fois, un accord sur l’égalité professionnelle, le cinquième depuis 2004, fait l’unanimité chez l’opérateur Orange. Au terme d’une négociation ardue entamée avec la direction d’Orange en mars 2017, FO, et toutes les autres organisations syndicales, l’ont signé le 29 janvier. 

De nombreuses revendications portées par FO ont été entendues ce qui a permis d’aboutir à un accord au final « ambitieux » qui permet d’avancer et de continuer à faire progresser l’égalité professionnelle dans l’entreprise, explique Béatrice Clicq, négociatrice pour la fédération FO Com. 

Les ingrédients d’un accord ambitieux

FO Com a pour objectif de faire progresser la féminisation globale des effectifs et de ce point de vue des points ont été marqués puisque la direction s’est notamment engagée à ce que le taux de nouveaux recrutements de femmes en CDI atteigne 36% du total des recrutements en CDI en 2020, soit 7,7 points de plus qu’en 2016. Le taux de féminisation des recrutements CDI issus des CDD devra atteindre 45%, celui des recrutements CDI issus des alternants et des stagiaires 40% et celui des recrutements d’alternants et stagiaires 50%. 

Autre progrès : la direction s’est engagée à améliorer le taux de promotions féminines et à définir des budgets et mesures spécifiques pour y parvenir dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO). 

Un budget dédié à corriger les écarts salariaux sera discuté en NAO

Bien évidemment, la question de l’égalité des rémunérations est au cœur des préoccupations de FO et plusieurs de ses revendications ont également été satisfaites sur ce point. 

Des budgets dédiés à la correction des écarts salariaux entre hommes et femmes et des mesures spécifiques seront négociés chaque année dans le cadre de la NAO. 

L’entreprise va prendre en charge le rachat des trimestres de cotisation perdus par les salariés du fait d’absences liées à la parentalité (en majorité des femmes) quand leur retraite ne dépasse pas 1200 euros, alors que jusqu’à présent cette mesure (obtenue dans un accord précédent) ne s’appliquait qu’aux salarié(e)s seniors en temps partiel. 

La prise en charge du versement des cotisations, salariales et patronales, auprès des régimes de retraite complémentaires, pour les congés liés à la parentalité et à l’aide à un proche (dans la limite de six mois) obtenue par FO en 2011 est maintenue. 

Enfin, les salariés pourront désormais profiter du don de jours de congés (par d’autres salariés), non seulement pour s’occuper de leur jeune enfant malade, mais aussi en cas de maladie ou de perte d’autonomie d’un proche, y compris hors du cercle familial. De plus, il n’y aura plus de limite d’âge des enfants malades au-delà de laquelle le salarié ne peut plus prétendre à ce droit. 

Des blocages subsistent

En revanche, la direction a refusé que l’entreprise prenne en charge les cotisations retraites des temps partiels. Cette mesure aurait coûté 15 millions d’euros par an mais aurait constitué un levier important pour l’égalité professionnelle, dans la mesure où sur les 5 500 temps partiels que compte l’entreprise, 4600, soit près de 84% sont des femmes, souligne Béatrice Clicq. « Cela nous semble d’autant plus injuste que cette mesure existe pour les temps partiels seniors », ajoute la responsable syndicale. 

A contre-courant des évolutions récentes en Islande et en Allemagne, déplore également la négociatrice FO, la direction n’a pas voulu non plus améliorer l’accès des salariés aux informations sur les niveaux de salaires de leurs collègues ce qui leur aurait permis de contester plus facilement des inégalités salariales à travail égal. 

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