Loi Macron : un amendement pour encadrer les retraites-chapeau

Un amendement à la loi Macron qui a été déposé notamment par le député PS Laurent Grandguillaume, a été adopté dans la nuit du 10 au 11 juin. Cet amendement révise les modalités de l’attribution des bonus de bienvenue vise à limiter régime des retraites-chapeau. Que modifie-t-il vraiment ? 

 

Le régime spécial de la retraite-chapeau

Les retraites-chapeau s’ajoutent au régime de retraite obligatoire ou complémentaire. L’entreprise la finance entièrement à partir du moment où l’assemblée générale des actionnaires a donné son accord. Ce régime supplémentaire est utile pour attirer les cadres et les inciter à rester, la somme n’est obtenue qu’au départ à la retraite. Si le bénéficiaire part avant cette échéance, il est possible de négocier des bonus de bienvenue avec l’entreprise d’accueil. Ces « golden hellos » peuvent s’apparenter aux rachats des avantages perdus (notamment les années d’ancienneté) lors du changement d’emploi. 

 

La retraite-chapeau amendée

L’amendement du PS empêche le rachat d’années d’ancienneté dans le cadre des retraites-chapeau : “aucun droit conditionnel ne peut être octroyé en dehors des conditions prévues par le code de commerce” d’après l’exposé des motifs de l’amendement. Cependant, le texte ne mentionne pas l’interdiction d’autres bénéfices telles que des actions offertes ou des primes. Les auteurs de l’amendement précisent que l’engagement qui prévoirait ab initio l’octroi de droits conditionnels à un mandataire social rejoignant une entreprise contreviendrait alors aux nouvelles dispositions d’encadrement des retraites chapeau. 

Cet amendement ne rencontre pas d’opposition majeure, pourtant il constitue pour certaines entreprises un obstacle dans le recrutement de hauts dirigeants et dans le recrutement d’individus dont la retraite est proche. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
retraites
Lire plus

Suspension de la réforme des retraites : le financement au défi des débats parlementaires

Annoncée par le gouvernement dans le double objectif d'éviter le vote par les députés socialistes des motions de censure présentée au début de la session parlementaire en cours et de s'assurer de leur bienveillance lors de l'examen des textes budgétaires, la suspension de la dernière réforme des retraites serait financée à la fois par une contribution exceptionnelle accrue des complémentaires santé...

La taxe Ocam supprimée temporairement du PLFSS 2026

Lors des échanges en commission des affaires sociales, les députés ont supprimé (tout simplement) la taxe sur les organismes complémentaires d'assurance maladie (taxe Ocam) prévue à l'article 7 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 (PLFSS 2026). Cette suppression est inattendue dans la mesure où elle provient d'amendements adoptés alors que ce sont des ...