La présentation du projet de loi El Khomri reportée

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat la CFE-CGC

A défaut (pour l’instant ?) d’en revoir la copie, le gouvernement a annoncé le report de la présentation du très controversé projet de loi El Khomri, initialement programmée le 9 mars en Conseil des ministres. L’examen du texte est reporté au 24 mars, a indiqué ce lundi le Premier ministre, Manuel Valls. 

Entre temps, le gouvernement va consulter séparément l’ensemble des partenaires sociaux : organisations syndicales et organisations patronales. “Ces rencontres bilatérales se concluront par une restitution collective des résultats de cette concertation par le Premier ministre devant l’ensemble des partenaires sociaux”, précise le communiqué gouvernemental

Le 24 février, la CFE-CGC, pour qui “le projet de loi El Khomri est inacceptable en l’état” dixit sa présidente Carole Couvert, avait indiqué “être prête à se mobiliser si rien ne bouge”. Dans quelle mesure ce report change-t-il la donne ? “Nous allons laisser toute sa chance à cette nouvelle séquence de concertation, explique Carole Couvert. Si, entre maintenant et le passage en Conseil des ministres, nous avons des signaux du gouvernement sur une évolution, notamment du licenciement économique, le fractionnement du repos quotidien, le forfait-jour et la médecine du travail, alors nous en tiendrons compte. Si le projet devait rester en l’état, la CFE-CGC n’exclut aucun type d’actions.” 

Pour rappel, la CFE-CGC refuse : la barémisation des indemnités prud’homales, les nouveaux critères pour les licenciements économiques, le fractionnement du repos quotidien, le renforcement des décisions unilatérales de l’employeur, le fait d’aller vers davantage d’accords d’entreprise sans avoir réglé la problématique de la jurisprudence Yara, le recours au référendum pour entériner la validité d’un accord d’entreprise qui recueillerait un engagement de 30 % des suffrages, les changements proposés pour la médecine du travail qui ne garantissent plus le suivi médical… 

Entre temps, les organisations syndicales de salariés et de jeunesse (CFE-CGC, CFDT, CGT, FSU, Union Syndicale Solidaires, UNSA, UNEF, UNL et FIDL) qui avaient signé, le 23 février, la déclaration intersyndicale intitulée “Le droit collectif n’est pas l’ennemi de l’emploi”, se retrouveront le 3 mars afin d’approfondir leurs analyses. 

Rappelons également que la pétition en ligne contre le projet de loi El Khomri, lancée le 22 février dernier, a dépassé, ce lundi, les 775 000 signatures. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...