La Poste a choisi sa mutuelle par lien d’affinité, exit la mise en concurrence

La Cour des comptes a rendu un rapport sur les activités sociales et culturelles destinées aux agents de la Poste. Dans ce rapport, tout un pan est consacré à la complémentaire santé de la poste. La complémentaire santé obligatoire pour tous a été instaurée en 2011, auprès de la Mutuelle Générale. 

La désignation de la Mutuelle Générale pour les postiers contractuels date d’un accord de 2006 relatif à la complémentaire santé, avec 60% des cotisations prises en charge par la Poste. Suite à la loi du 9 février 2010, portant réforme du statut de la Poste, un accord d’entreprise est intervenu en 2011 pour instaurer un régime frais de santé obligatoire à tous, fonctionnaires et contractuels. La Mutuelle Générale est encore une fois choisie. 

Le budget annuel de cette complémentaire s’élève à 130 millions d’euros en 2012. La Cour des comptes relève que le marché attribué ne respecte pas les principes de mise en concurrence. En effet, le choix de l’opérateur de complémentaire santé obligatoire s’est fait en 2007, sans aucun appel d’offre. La désignation de la Mutuelle Générale s’est opérée tout simplement sur la base des liens historiques entretenus entre la Poste et la mutuelle, comme le mentionne l’accord de 2007. Il faut rappeler que la Poste à cette époque, n’était pas encore privatisée, elle était donc soumise à des règles de mise en concurrence strictes énnoncées dans l’ordonnance de 2005

En 2011, lors de l’élargissement du régime à tous, la Mutuelle Générale a de nouveau était choisie suite à un appel d’offre européen de plus de 70 millions d’euros. Le marché est limité pour une durée de 3 ans fermes. 

La Cour des comptes juge nécessaire pour la Poste de ne pas reconduire tacitement le régime de complémentaire s’appliquant aux fonctionnaires, pour des raisons économiques. Un nouvel appel à la concurrence devra en découler. Pour le régime des contractuels, la Poste doit renoncer au « gré à gré » à l’accord, pour des raisons juridiques et économiques et pas conséquent, relancer un appel à concurrence. 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...