Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés CFE-CGC.
Alors que la négociation ne faisait que débuter le 13 mars, après la séance introductive du 21 décembre 2017, et qu’aucune discussion sur le fond n’a encore eu lieu, la délégation patronale a remis en début de séance un projet d’accord : une méthode de travail pour le moins surprenante.Ce texte ne traite que d’un seul point, et de manière insatisfaisante : les éléments caractérisant les cadres bénéficiaires de la prévoyance spécifique. L’objet de la négociation est pourtant clairement énoncé dans l’article 8 de l’accord national interprofessionnel du 30 octobre 2015 : « la négociation a d’abord vocation à définir les principaux éléments permettant de caractériser l’encadrement, notamment technique et managérial ».Alors, les organisations syndicales ont unanimement réaffirmé leur volonté de négocier selon les termes agréés dans l’accord de 2015, la délégation patronale a déclaré n’avoir mandat que pour un accord très minimaliste ne traitant que du renvoi aux branches professionnelles la définition des cadres bénéficiant de la prévoyance spécifique. Cela constitue un recul inacceptable par rapport aux dispositions de l’accord national interprofessionnel en vigueur sur l’encadrement.La délégation CFE-CGC, force de proposition constructive, a remis un texte définissant les critères de définition des salariés de l’encadrement et de ses catégories, indispensable pour valoriser ces fonctions et redonner envie d’accéder aux responsabilités.Notre proposition démontre qu’il est possible d’articuler une approche interprofessionnelle pour les salariés de l’encadrement avec une logique de branches professionnelles basée sur des classifications de postes.La CFE-CGC rappelle les enjeux majeurs de cette négociation : l’attractivité de nos entreprises face à une désaffection croissante de nos jeunes diplômés qui partent de plus en plus nombreux faire carrière à l’étranger et leur efficacité qui dépend largement de l’engagement des salariés de l’encadrement qui aspirent en retour à une réelle qualité de vie au travail.La CFE-CGC appelle donc la délégation patronale à négocier selon les termes de l’accord de 2015 en respectant l’engagement qu’elle a pris par la signature de cet accord et à préparer la prochaine réunion du 10 avril 2018 dans cet état d’esprit. Il ne peut y avoir de dialogue social loyal sans respecter les engagements signés !