Dans le cadre de son discours de politique générale qu’il a prononcé mardi dernier devant l’Assemblée Nationale, le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué le sujet du dispositif “mon soutien psy” de remboursement de séances de consultations psychologiques.
Le Premier ministre a annoncé qu’il entendait revoir “de fond en comble” les modalités du remboursement des consultations psychologiques.
Vers un recours facilité aux consultations psychologiques…
D’une part, Gabriel Attal a annoncé qu’il entendait faciliter le recours des patients – plus précisément : des jeunes patients – aux consultations psychologiques. En effet, alors que, dans l’état actuel des choses, les patients souhaitant voir un psychologue doivent obtenir l’aval d’un médecin généraliste, le Premier ministre a annoncé que cette règle allait être revue dans le cas des jeunes patients. “Pour lever tous les verrous, nous permettrons aussi aux jeunes d’avoir accès directement à un psychologue sans passer par un médecin” a-t-il en l’occurrence déclaré. Pour rappel, les professionnels du secteur jugeaient problématique l’impossibilité d’un tel accès direct à des consultations remboursées : le gouvernement paraît donc s’être rangé à leur avis.
… et un meilleur remboursement des séances
Plus encore, il paraît également s’être rangé à leur avis concernant sur le thème, plus sensible encore, du montant du remboursement de chaque séance de consultation. Le dispositif actuel prévoit le remboursement de 8 séances à hauteur de 40 euros pour la première et 30 euros pour les sept suivantes – la Sécurité sociale prenant à sa charge 60 % de ces montants. Or, rappelant qu’une consultation psychologique coûte en moyenne autour d’une soixantaine d’euros, les professionnels du secteur jugeaient nettement insuffisant le montant alloué par l’Etat au remboursement des séances. C’est donc sans doute avec satisfaction qu’ils ont entendu Gabriel Attal annoncer une augmentation prochaine du “tarif de la consultation remboursée”.
Quelques questions laissées en suspens
En l’état, l’annonce, très générale, du Premier ministre relative à l’évolution du dispositif “mon soutien psy” appelle notamment deux questions. D’abord, s’il a indiqué qu’il entendait améliorer le niveau de remboursement de chaque séance, il n’a pas précisé si le nombre de séances remboursées demeurerait identique. Or, le sort que le gouvernement veut réserver au congé parental devrait inviter à la plus grande prudence sur ce point. Par ailleurs, on notera que le chef du gouvernement n’a rien dit au sujet du financement de la mesure. Dans l’hypothèse où elle devait emporter une hausse du budget consacré au remboursement des consultations psychologiques, il faudra suivre de près les arbitrages envisagés par l’Etat quant au partage assurance maladie obligatoire/assurance maladie complémentaire de l’effort.