Cette publication a été publiée sur le site du syndicat de salariés CFDT.
Dans le calendrier des partenaires sociaux, cette deuxième séance du 23 juin était consacrée à la prévention, grande absente de l’actuelsystème, qui est plutôt axé sur la réparation.
« Les échanges vont continuer pendant l’été sous la forme de documents partagés en vue du rendez-vous du 3 septembre, annonce Catherine Pinchaut, cheffe de file CFDT. Aborder les enjeux de la prévention en amont de la discussion sur les moyens et son organisation nous convient bien. » Les enjeux sont énormes, à commencer par la prise en compte des risques physiques et des TMS, en lien avec les facteurs de pénibilité et le maintien en emploi. Une partie de la séance a donc été consacrée aux diverses contributions que les partenaires sociaux devaient préparer en amont de cette séance. Côté syndical, la quasi-totalité des propositions ont déjà été recensées et discutées par le groupe permanent du Coct (Conseil d’orientation des conditions de travail), qui s’est réuni onze fois entre mars et juin 2019. « Nous avons déjà fourni des éléments pour réformer le système. Nous voulons que la partie patronale s’en empare enfin pour que, dès le 3 septembre, nous puissions discuter de l’accord, s’agace Catherine Pinchaut. L’élément nouveau depuis nos travaux au sein du Coct, c’est que personne ne peut plus ignorer les dysfonctionnements des services de santé au travail interentreprises depuis la crise sanitaire. » Maistous n’ont pas rendu leur copie. Celles de la CGT et de la partie patronale restent à venir. « Nous pensons que le patronat piochera après cette séance dans les différentes contributions qui lui ont été remises et gardera ce qu’il souhaite voir figurer dans la trame de l’accord. »
La QVT toujours absente
Les organisations syndicales s’apprêtent en outre à ferrailler pour que le dialogue social ait toute sa place dans le nouveau système et que la qualité devie au travail soit considérée comme un thème à part entière de la réforme. Ce qui n’est toujours pas le cas. Elles sont tout de même soulagées sur unpoint : la question du sport au travail (qui figure dans la feuille de route du gouvernement) a été évacuée des prochaines discussions. La promotion du sport en entreprise comme celle des salles de repos ou l’installation d’un baby-foot dans des locaux professionnels étant beaucoup trop éloignées de ceque les organisations syndicales revendiquent en matière de qualité de vie au travail.