Dans une conjoncture économique et sociale toujours marquée par le niveau élevé de l’inflation et par les hausses fréquentes du SMIC, les représentants patronaux et salariaux des cabinets d’experts-comptables et de commissaires aux comptes discutent depuis plusieurs semaines maintenant de l’enjeu des salaires.
Insistant sur le fait que l’inflation dépasse les 6 %, sur le fait que la profession est réglementée et se trouve donc globalement à l’abri de la concurrence internationale et, enfin sur le fait que sa situation économique est plutôt bonne, les représentant des salariés revendiquent une hausse sensible de l’ensemble des minima conventionnels.
Hélas pour eux, les représentants des employeurs n’entendent pas vraiment les choses de la même oreille, estimant qu’il s’agit de faire preuve de prudence. Lors de la dernière réunion paritaire de la branche, qui s’est tenue au début du mois de juin, ils ont ainsi, si l’on en croit les représentants des salariés, proposé des revalorisation des minima évoluant entre 4,4 % pour le niveau d’entrée de grille, et 1,71 % pour le dernier niveau. Ils auraient en outre précisé que cette proposition était ferme et définitive.
Cette attitude patronale n’a pas du tout plu aux représentants des salariés, qui ont déploré le peu d’intérêt accordé par les employeurs au sort des travailleurs de la branche. Après avoir vivement déploré la tournure prise par la négociation, les organisations salariales ont quitté la table des négociations.