Salaires dans l’intérim : FO pose ses revendications

Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO.

A la demande de FO Intérim, une négociation sur les minimas salariaux a été ouverte dans la branche du travail temporaire, avec la présidence d’un représentant de l’État. 

Pour rappel, depuis 2015, aucune négociation sur ce sujet n’a abouti pour les salariés permanents ! 

Les projets d’accords sur les salaires présentés par FO ne pourront plus être ignorés ! 

FO revendique une avancée sociale majeure pour les CDI-IR  

Force Ouvrière a combattu le CDI intérimaire, qui constitue un sous-contrat qui fragilise les intérimaires, mais également l’ensemble des salariés. Par ce contrat, les intérimaires notamment sont privés de 21% de leur rémunération par rapport aux intérimaires en contrat de travail temporaire. Ils se paient leur intermission, et parfois n’ont pas droit à une rémunération de cette intermission. Leur prise de congés leur est imposée. Le législateur, piétinant la victoire juridique de notre organisation, a consacré le CDI intérimaire dans le Code du travail. Dès lors, Force Ouvrière s’est fait un devoir d’améliorer les droits des salariés. 

C’est pourquoi Force Ouvrière qui a été la première organisation à revendiquer la négociation des salaires des intérimaires en CDI (CDI-I) 

Il existe pour ce contrat 2 types de rémunérations : 

  1. La rémunération mensuelle minimale. L’intérimaire en CDI négocie à l’embauche une rémunération minimale, le plus souvent le Smic. Force ouvrière revendique que l’ancienneté soit prise en compte, et que cette rémunération minimale soit majorée dans les conditions suivantes :

Revendications FO CDII – Salaire mensuel minimal (en % du salaire de base défini dans le contrat de travail)  

Ancienneté  

Majoration  

6 mois 

+1% 

1 an 

+1% 

1 an et 6 mois 

+1% 

2 ans 

+0,5% 

3 ans 

+0,5% 

4 ans 

+0,5% 

5 ans 

+0,5% 

  1. La rémunération pendant les missions. Force Ouvrière a revendiqué et obtenu depuis 2013 le maintien du principe d’égalité de traitement. Elle fait du maintien de ce principe une condition essentielle. Par ce principe, l’intérimaire est rémunéré comme tout salarié embauché par l’entreprise utilisatrice pour une activité déterminée.

Ce principe n’empêche pas de majorer la rémunération de l’intérimaire pendant les missions. C’est précisément la revendication de Force Ouvrière, la majoration du taux horaire pour chaque mission au regard de l’ancienneté dans le CDII. 

Revendications FOCDII – rémunération des missions (en % du salaire de base défini dans la lettre de mission) 

Ancienneté dans le CDII  

Majoration dans le cadre d’une lettre de mission en cours  

Majoration dans le cadre d’une nouvelle lettre de mission  

6 mois 

+1% 

+1% 

1 an 

+1% 

+2% 

1 an et 6 mois 

+1% 

+3% 

2 ans 

+1% 

+4% 

3 ans 

+1% 

+5% 

4 ans 

+1% 

+6% 

5 ans 

+1% 

+7% 

A la conclusion du CDII, l’intérimaire ne bénéficie pas d’une majoration d’ancienneté. Pour toute lettre de mission au cours des 6 premiers mois, il ne bénéficie « que » du principe d’égalité de traitement. 

PERTE DES IFM ET PAS DE RECONNAISSANCE DE L’EXPÉRIENCE : FO NE PEUT ACCEPTER UNE TELLE INJUSTICE ET REVENDIQUE DEPUIS 2 ANS UNE PROGRESSION SOCIALE ET SALARIALE DANS LE CDII ! COMMENT PEUT ON ÊTRE EN CDI ET NE PAS AVOIR UNE ANCIENNETÉ COMPTABILISÉE ! QUEL(LE) SALARIÉ(E) POURRAIT ACCEPTER CA ! 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Franck Le Vallois devient CEO d’Aon France

Récemment parti de France Assureurs où il était directeur général, Franck Le Vallois est officiellement nommé CEO d'Aon France, célèbre courtier américain. Aon France remanie son fonctionnement européen avec un pôle commun pour les régions française, marocaine, espagnole et portugaise. Cette sous-région sera désormais dirigée par Alfonso Gallego de Chaves (actuel PDG pour les régions espagnole et portugaise) avec Laurent Belhout pour l'accompagner comme président....