Dans la branche des entreprises de services à la personne comme ailleurs – et tout particulièrement dans les secteurs d’activité où les salaires sont relativement bas – l’enjeu des salaires est particulièrement sensible en cette période d’inflation élevée.
Depuis la rentrée de septembre, les représentants des employeurs et des salariés de la branche discutent de ce thème afin de s’entendre sur une revalorisation des minima salariaux conventionnels. Après des échanges pas toujours évidents, ils devaient, si l’on en croit la CFDT, FO et la CFTC, signer un accord à l’occasion de la réunion paritaire prévue le 14 novembre dernier. Hélas, les choses se sont déroulées différemment.
“Une organisation syndicale”, pour reprendre les termes des trois organisations citées précédemment – on en déduira qu’il s’agit de la CGT puisqu’il y a quatre organisations salariales représentatives dans cette branche – aurait jugé opportun de transformer la CPPNI en tribune de protestation au profit de représentants d’une entreprise normande aux pratiques sociales décriées comme étant discutables. De fait, ce coup d’éclat a empêché la réunion paritaire de se tenir et la négociation salariale n’a donc pas pu être finalisée.
Déplorant une politique du “buzz à tout prix”, la CFDT, FO et la CFTC rappellent que cette affaire se traduit par le fait que l’accord sur les salaires sera signé avec plusieurs semaines de retard. “Résultat de ce blocage : les salariés sont encore une fois perdants (y compris ceux de l’entreprise normande) puisque les organisations patronales ont gagné un mois sur la négociation des minima de branche”. “Le prochain rendez-vous paritaire est prévu le 7 décembre 2022 et nous souhaitons que cette séance puisse se tenir” demandent-elles. Réponse à ce moment-là.
1 commentaire